Selon une étude menée par la direction des études économiques du groupe Crédit Agricole, la croissance économique du Maroc devrait rebondir de 3,2% en 2023 après une année 2022 difficile où elle n’a été que de 1,3% à cause d’une sécheresse historique qui a affecté le secteur agricole.
Cette croissance permettrait au pays de se démarquer de ses voisins, comme la Tunisie et l’Algérie, et de faire mieux que la moyenne de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, estimée à 3%.
Toutefois, les prix élevés des matières premières et des produits de consommation importés mettront toujours les pays importateurs sous pression et l’inflation restera élevée, ce qui ne permettra pas d’améliorer significativement les soldes courants.
Le PIB du Maroc dépendra de trois facteurs clés : le rebond attendu du secteur agricole, l’impact de la crise sur les trois partenaires européens du pays (Espagne, France et Italie) et l’évolution des prix des importations.
Les prévisions économiques pour la région MENA indiquent que la croissance de la consommation des ménages et de l’investissement devrait progresser en moyenne de 3,3% et 3,8% respectivement en 2023.
Toutefois, le prix élevé des matières premières et des produits de consommation importés continuera de mettre sous pression les pays importateurs, et les soldes courants devraient rester déficitaires dans les pays non producteurs d’hydrocarbures.
En ce qui concerne les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), producteurs de pétrole, la croissance devrait ralentir de 7,5% en moyenne en 2022 à moins de 3% en 2023. Cette tendance devrait également se matérialiser dans d’autres pays producteurs.
Toutefois, la Libye fera exception à cette tendance, car elle devrait connaître une croissance de 17% en 2023 après une récession de 13% en 2022, principalement en raison d’un effet de base.