Depuis le début de la vaste et retentissante campagne de lutte lancée par les autorités marocaines contre l’utilisation, la production et le commerce de sacs en plastique dans les circuits de distribution après l’adoption de la loi 77/15, l’on a cru à tort que le problème serait définitivement réglé. Bien que le bon exemple avait été donné par la mesure de subvention de sacs biodégradables dans les grandes surfaces, les autorités avaient feint d’ignorer que le problème se situerait ailleurs et que cette tâche noire allait perdurer ailleurs.
En effet, dans les petits commerces et sur les étals des marchés, les petits sacs en plastique transparents n’ont jamais disparu malgré les opérations coups de poing, pour reprendre de plus belle et sans discrétion, sauf pour ceux de couleur noire qui devenus définitivement ou presque, introuvables dans le paysage. Mais ce n’est que partie remise, il faut s’en convaincre et s’en remettre à un sursaut salvateur.
Deux chiffres d’une étude publiée par le quotidien « L’Économiste » parlent d’eux-mêmes à eux seuls: chaque marocain continue d’utiliser pas moins de 900 sacs par an et pas moins de 10 tonnes en sont produites quotidiennement dans des ateliers clandestins délocalisés dans les arrière-pays des grandes villes, notamment dans des petites fermes, à l’abri des regards et des patrouilles de gendarmes.
Pour guérir le mal, il avait été avancé que l’alternative des sacs en tissu serait la bonne mais le résultat est devant nos yeux. Les deux grands événements que le Maroc s’apprête à accueillir en 2025 pour la Coupe d’Afrique des Nations et 2030 pour celle du Mondial, devraient relancer le débat et surtout une guerre dont le premier round a été perdu.
Par Jalil Nouri
Fabricant de sachets en papier, nous sommes confrontés à ce fléau pour lequel les autorités n’ont aucun poids pour sévir.
Dans la région de Temara skhirat , les commerçants utilisateurs de sac en plastique sont prévenus à l’avance des contrôles .
C’est un secteur gangréné.
Les ateliers et distributeurs clandestins sont connus et identifiés.
C’est une peine perdue
En conclusion: le malheur des uns fait le bonheur des autres