La justice marocaine condamne treize pro-palestiniennes

Ce jeudi, treize membres du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation ont été condamnés par un tribunal marocain à six mois de prison avec sursis, assortis d’une amende de 2 000 dirhams. Ces militants étaient poursuivis pour leur participation à un rassemblement non autorisé organisé en novembre 2023. Le sit-in s’était déroulé devant un magasin Carrefour, où les participants appelaient au boycott de l’enseigne française, accusée de soutenir économiquement, directement ou indirectement, l’occupation des territoires palestiniens.

Les condamnés, qui dénoncent la décision judiciaire, ont déjà annoncé leur intention de faire appel, selon l’agence de presse espagnole EFE.

Le rassemblement en question s’inscrit dans le cadre d’une campagne menée par le Front marocain pour dénoncer les investissements de multinationales dans les territoires palestiniens occupés, notamment en période de guerre. Cette initiative a pris une résonance particulière après les événements tragiques survenus à Gaza à partir du 7 octobre 2023, marqués par des affrontements meurtriers entre Israël et le Hamas.

Le mois dernier, le tribunal correctionnel de première instance à Casablanca a également condamné un militant du mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël (BDS). Ingénieur agronome de profession, Ismail Ghazaoui a écopé d’une peine d’un an de prison ferme pour « incitation à commettre des crimes ». Il avait été arrêté en octobre alors qu’il se rendait à une manifestation près du consulat des États-Unis, avant d’être relâché.

Ces décisions judiciaires illustrent les tensions croissantes entourant la question de la normalisation avec Israël et la liberté d’expression au Maroc, un pays où le soutien à la cause palestinienne reste profondément ancré dans l’opinion publique.

.