Un plus un ne font pas toujours deux

Et régulièrement, des scientifiques marocains sont distingués et remportent le haut de la palme, mais loin de nos frontières seulement !
Mais restons positifs , car même si ces champions du monde étaient l’arbre qui cache la forêt ou l’exception qui confirme la règle, il y a une équation qui n’a pas de solution évidente ou d’explication logique !
Ainsi , si une cinquantaine de petits génies arrivent à se distinguer chaque année, sans oublier ceux qui vont intégrer les grandes écoles d’ingénieurs et de commerce au Maroc, en Europe et aux États-Unis, cela ne veut absolument pas dire que le système éducatif national fait dans l’excellence .
Ceci , sans sous -estimer ceux qui choisissent les filières de littérature et de science humaine. Mais, il faut dire que la qualité et le niveau de l’enseignement sont jaugés à l’aune de l’égalité des chances et d’une dynamique générale.
Il faut de tout pour faire un monde , et pour cela un système éducatif performant se doit d’être d’abord cohérent en donnant à chacun la chance et l’opportunité d’exceller dans ce qu’il sait faire de mieux, qu’il s’agisse d’une discipline sportive ou d’une branche artistique ! Et c’est ce qui explique le classement qui n’est guère reluisant. des universités et écoles marocaines au niveau international !
Maintenant, Si on laisse de côté la fuite organisée des cerveaux, l’équation sans réponse est de savoir si jamais ces polytechniciens revenaient au pays à la fin de leurs études, pour nous gouverner en tant qu’ élite scientifique est-ce que cela changerait quelque chose à la gouvernance locale et à la culture qui sévit sous nos cieux !?
La mission des élites est de tirer le pays vers le haut !
Pourraient- ils cohabiter avec la culture locale, avec ce qui nous tient lieu d’élite politique et économique ou devront -ils s’adapter au microcosme indigne du Royaume se voulant une puissance régionale émergente qui nous sert de Parlement ?
Il n’y a qu’uneéquation à résoudre : comment devenir une véritable puissance et non pas un pays de puissants !?
Une véritable puissance , notamment sur le plan du développement humain, c’est-à-dire sans une population à la traîne et encore moins de régions condamnées à l’exclusion et la marginalisation.
Dans un système qui adopte comme norme la méritocratie, et qui fonctionne dans et avec la normalité, la mission des élites est , par définition, celle de tirer le pays vers le haut !
Non , un plus un ne font pas toujours deux et , en fin des comptes la culture , il faut bien croire , c’est ce qui reste lorsqu’on a tout perdu !
Par Hafid Fassi Fihri