À Casablanca, ce lundi 27 mai, des hauts fonctionnaires et des experts techniques de plusieurs pays d’Afrique et du Proche-Orient se sont réunis pour la 3ème réunion de coordination régionale de l’Accord sur les mesures du ressort de l’État du port (PSMA). Ce rassemblement crucial visait à renforcer la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INDNR), un fléau qui menace la durabilité des ressources marines et des écosystèmes marins.
L’Accord de la FAO, le premier de son genre à être juridiquement contraignant, vise à empêcher l’accès aux ports des navires pratiquant la pêche INDNR et à bloquer l’entrée de leurs produits sur les marchés. Avec 78 parties adhérentes, dont l’Union Européenne, l’accord cherche à établir un cadre robuste pour la préservation à long terme des ressources marines.
La réunion de Casablanca, suivant les lignes de la « Stratégie de Bali » adoptée en 2023, a permis aux participants de discuter des progrès réalisés et des défis rencontrés dans l’application de l’accord. Elle a également servi de plateforme pour élaborer des recommandations destinées à améliorer l’efficacité et le suivi de l’Accord, qui seront soumises au Groupe de travail sur la stratégie et le suivi.
Le Maroc, reconnu pour son rôle pionnier dans la mise en œuvre du PSMA, a une fois de plus affirmé son engagement envers cette cause. La secrétaire générale du département de la Pêche maritime, Zakia Driouich, a souligné l’importance de cette réunion pour le renforcement des capacités régionales et la coordination des efforts contre la pêche INDNR. Jean Senahoun, représentant de la FAO au Maroc, a loué les efforts du Maroc, tandis que Matthew Camilleri de la FAO a mis en avant l’opportunité qu’offrent ces réunions pour avancer dans la mise en œuvre régionale de l’Accord.
Ces échanges, au cœur des préoccupations environnementales et économiques mondiales, démontrent l’engagement continu du Maroc et des autres nations participantes pour combattre une pratique qui non seulement épuise les ressources maritimes mais menace également la sécurité alimentaire mondiale.