Après un long silence, la ministre de l’Habitat et maire de Marrakech, Fatima-Zohra Mansouri — également numéro un actuel du Parti Authenticité et Modernité (PAM) — a décidé de s’exprimer sur un sujet délicat : les accusations de détournement de biens publics qu’elle nie en bloc.
Contrairement à ses deux collègues également membres du gouvernement et du PAM, accusés eux aussi à travers des documents piratés par des hackers du groupe Jaba Root — un groupe au service ade l’Algérie — de conflits d’intérêts et d’enrichissement illicite, Fatima-Zohra Mansouri a opté pour une posture résolument offensive. Là où Abdellatif Ouahbi (ministre de la Justice) et Leïla Benali (ministre de la Transition énergétique) sont restés silencieux, Mansouri a pris la parole sur un ton ferme, annonçant qu’elle entamera des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces accusations qu’elle considère comme de pures manœuvres de diffamation politique, visant à ternir son image de dirigeante et à freiner ses ambitions pour les élections de 2026.
Forte de documents justificatifs, elle a précisé que les terrains prétendument acquis illégalement constituaient un héritage familial, transmis par son père, ancien pacha de Marrakech. Elle a insisté sur le fait qu’elle n’en a jamais fait usage à des fins spéculatives, ni profité de son statut de maire pour en faciliter un quelconque projet immobilier, d’autant plus que les biens sont situés en dehors du territoire communal de Marrakech.
Point par point, et en juriste avertie, elle a démonté les accusations portant sur un supposé recours à des proches pour l’acquisition des terrains concernés.
Mais une question subsiste : pourquoi avoir attendu si longtemps avant de sortir de son silence, alors que l’opinion publique s’interrogeait et que les deux autres ministres concernés par les mêmes accusations n’ont toujours pas réagi ?
Par Jalil Nouri
Hhhhhhh « poursuites judiciaires » hhhhh Déja Pacha de Marrakech veut dire beaucoup de choses …