La tendance tend à devenir incroyable et à prendre des proportions inimaginables avec l’utilisation sans limites de la vie chère et de la misère pour créer des buzz, attirant ainsi des ressources financières conséquentes et la reconnaissance d’internautes assoiffés de témoignages aussi incongrus qu’irréalistes pour la plupart.
Quand ce n’est pas la cherté de la sardine dans le pays le plus exportateur de ce poisson au monde, ce sont les images inacceptables de la vie quotidienne, vécue de la manière la plus vile et la plus dégradante, avec un lot d’abus d’un niveau jamais atteint, sans que la moindre mesure ne soit prise pour juguler ce fléau.
C’est à croire que les Marocains, en manque d’argent et à force de frapper à toutes les portes, ne songent plus qu’à prendre la toile à témoin pour traiter leurs problèmes, ceux de la société et ses difficultés à vivre décemment, ou s’exposer dans le plus simple appareil, en toute indécence, dans une course folle aux records de followers.
Le temps est largement venu de prendre ce problème de la vitrine de la honte à bras-le-corps et de fixer des limites aux indécences et à la dévalorisation de l’homme.
La prostitution et la mendicité, la diffamation et le mensonge, l’atteinte aux valeurs et l’abaissement du Marocain et de sa dignité donnent désormais la pire image d’une société en péril, devant des anonymes bafouant la liberté d’expression et compromettant l’avenir des générations futures par la bêtise et l’ignorance.
Par Jalil Nouri
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