Les réseaux internationaux de trafic de drogues cherchent de nouvelles zones d’influence pour échapper à la pression policière croissante dans le détroit de Gibraltar. Parmi eux, la Mocro Maffia, la mafia marocaine active aux Pays-Bas et en Belgique, se distingue par ses efforts pour s’implanter en Espagne. Spécialisée dans le trafic de drogues et le crime organisé, la Mocro Maffia est dirigée par des figures notoires comme Karim Bouyakhrichan.
Karim Bouyakhrichan, l’un des barons de ce réseau criminel, a été arrêté à Marbella puis libéré sur ordre du tribunal de Malaga. En attente d’extradition vers les Pays-Bas, il a finalement fui l’Espagne fin avril. Ce criminel, d’origine marocaine, est accusé d’avoir menacé de mort la princesse Amalia des Pays-Bas et serait impliqué dans plusieurs assassinats et règlements de comptes survenus ces dernières années sur la Costa del Sol, selon El Debate.
Les forces de l’ordre espagnoles ont récemment contrecarré une tentative d’introduction de quatre tonnes de haschich à Tarragone, transportées par des membres de la Mocro Maffia à bord d’un narco sous-marin, un moyen de transport de plus en plus utilisé par les réseaux criminels dans le détroit de Gibraltar.
Outre la mafia marocaine, le cartel de Sinaloa, bien connu pour son influence en Amérique centrale et en Amérique du Nord, cherche également à s’établir en Espagne. À la mi-mai, la police espagnole a saisi 1 800 kilos de méthamphétamine stockés par ce réseau mexicain dans des entrepôts à Valence et à Alicante.
La mafia albanaise, qui contrôle une grande partie du trafic de cocaïne en Europe, vise également l’Espagne, et plus précisément la région de Galice, comme nouvelle base d’opérations. Cependant, les forces de sécurité espagnoles ont réussi à déjouer toutes ces tentatives d’implantation sur les côtes espagnoles.
Malgré des origines et des méthodes diverses, ces réseaux criminels partagent un objectif commun : fuir la pression policière dans le détroit de Gibraltar. Les autorités espagnoles restent vigilantes, redoutant des règlements de comptes entre ces organisations, bien qu’aucun incident de ce type ne se soit encore produit. Selon certains policiers, « ce n’est pas exclu, même si cela ne s’est pas encore produit ».