Le retour des « Sabots » à Rabat continue de susciter la controverse. Il y a quelques années, la pratique consistant à bloquer une voiture en stationnement autorisé dans les rues de Rabat avait été jugée interdite, mais certains membres de la municipale réclament aujourd’hui son retour.
Le Conseil de la ville de Rabat, dirigé par madame le maire Asmaa Rhelalou, est au cœur de cette polémique. Le parti Justice et Développement, majoritaire dans la commune, appelle les responsables de la ville à se concentrer sur les véritables problèmes des habitants, tandis que le parti d’opposition Al Massar critique cette décision, qualifiant cette mesure de rétrograde et rejetée par une grande partie de la population.
Salma, une citoyenne engagée et préoccupée par la qualité de vie des habitants de Rabat, exprime sa préoccupation dans cette déclaration: « Au lieu de mettre en difficulté les automobilistes avec les sabots, déjà en litige quotidien avec les gardiens de voitures pour les pièces à leur remettre à chaque stationnement, Madame le maire doit prendre en compte tous ses devoirs pour assurer une gestion efficace et transparente de la commune ainsi que pour répondre aux besoins et aux attentes des citoyens à savoir, la sécurité des citoyens d’abord, la bonne gestion des déchets, la planification et l’aménagement du territoire, la communication et la participation citoyenne, la bonne gestion budgétaire responsable et efficiente des ressources financières de la commune, et surtout la protection des droits des citoyens qui l’ont élue, l’accès aux services publics pour tous. ».
Ce retour aux « Sabots » à Rabat intervient dans un contexte de hausse des prix des produits de première nécessité et de mécontentement social croissant au Maroc. Certains habitants de Rabat appellent, déjà, à une mobilisation citoyenne pour empêcher leur retour, craignant que cette pratique ne permette à certains individus non autorisés d’exploiter des zones de stationnement et d’imposer des tarifs élevés aux automobilistes.
Dans ce contexte, le parti Al Massar appelle les personnes affectées par cette décision à engager des poursuites judiciaires contre la maire de Rabat pour non-respect des lois en vigueur et des décisions judiciaires antérieures interdisant les « Sabots » dans la ville. Les opposants à cette mesure estiment que la ville de Rabat devrait plutôt se concentrer sur la mise en place de politiques sociales et économiques en faveur des classes populaires.