Le prochain conseil de gouvernement, prévu pour jeudi, examinera un dossier épineux comme celui de la presse nationale et tentera de trouver un chemin vers des solutions.
Car la crise est bien là et frappe de plein fouet un secteur à la dérive, se débattant dans des problèmes de manque de structuration, de financement et d’éthique, que la profession elle-même n’a pas réussi à résoudre par des pistes consensuelles pour sortir la tête de l’eau, depuis qu’elle vit le plus grand marasme de son histoire, pendant et après la crise du Covid-19, quand elle a vu ses ventes s’effondrer et les annonceurs se faire rares.
Bien avant, la presse électronique et les réseaux sociaux avaient esquissé une menace pesante sur un changement de paramètres dans un domaine hautement concurrentiel, contraint de s’adapter à la nouvelle donne technologique pour survivre.
Bien qu’accompagnant leurs journaux traditionnels avec le format papier de sites électroniques, plusieurs titres se sont avoués vaincus, malgré la braderie des annonces publicitaires à des taux ridicules et des mesures frisant le légal pour attirer des annonceurs, la vente des journaux s’étant réduite à sa plus simple expression.
Le gouvernement avait tenté d’éteindre le feu en accordant généreusement des aides au secteur, mais c’était comme mettre du mercurochrome sur une large plaie ouverte. Le gouvernement s’est alors décidé à lancer vite une réforme profonde du secteur, qui continue d’employer tant bien que mal, mais force est de constater qu’il a réellement besoin de solutions structurelles et d’une mise à niveau totale, et non plus que de survivre grâce aux subsides de l’État, qui se feront de plus en plus rares.
C’est ainsi que ce projet très attendu sera présenté et examiné.
Par Jalil Nouri