À deux jours de la rentrée scolaire, le président français, Emmanuel Macron, a exprimé son soutien à l’interdiction de porter des vêtements religieux tels que « Labaya », « kamiss » et d’autres tenues islamiques dans les classes. Il a également appelé à une mise en œuvre stricte pour assurer le respect de cette décision.
Lors d’une visite dans un lycée professionnel, dans le sud de la France, le chef de l’État a déclaré que le gouvernement ne laisserait rien passer. « Nous savons qu’il y aura des cas… peut-être par négligence, mais surtout pour défier le système républicain. Nous devons être fermes », a-t-il souligné.
Le jeudi soir, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a envoyé une note aux chefs d’établissement scolaire, confirmant que le port de Labaya et « Kamiss » « exprime une appartenance religieuse dans l’environnement scolaire et ne peut pas être toléré ».
Macron a justifié cette interdiction en déclarant : « Il ne faut jamais laisser les enseignants et les directeurs d’école seuls face aux pressions ou aux défis liés à ce sujet ». Il a souligné que ces « chevaliers de la République » ont le droit de défendre la laïcité et que l’État et la République sont derrière eux.
Cependant, cette décision a déclenché une vive controverse. De nombreux observateurs critiquent l’approche du président, considérant l’interdiction comme une ingérence excessive dans les choix vestimentaires et une atteinte à la liberté d’expression religieuse. Cette mesure est jugée potentiellement stigmatisante pour certaines communautés et susceptible de polariser davantage une société française déjà diverse et multiculturelle.
Le débat s’intensifie autour des implications profondes de cette mesure pour la liberté de culte et les droits individuels dans un État censé être laïc. Malgré les promesses de Macron de fournir un soutien aux écoles les plus sensibles, la question reste de savoir si cette interdiction contribuera à renforcer la cohésion sociale ou si elle suscitera des tensions et des divisions au sein de la société française. Cherche-t-il à promouvoir l’intégration ou à risquer la désintégration sociale ? Et quelles conséquences cette décision controversée pourrait-elle avoir sur la perception internationale de la France en tant que pays accueillant et tolérant ?