Le secteur éducatif au Maroc connaît une période de turbulences sans précédent. Dans les rues de Rabat, le cœur battant de la capitale, une marée humaine d’enseignants, soutenus par diverses coordinations nationales, a manifesté son mécontentement. Cette manifestation, émanant d’un appel national de 24 groupes sectoriels, exprime une colère grandissante face à la gestion des dossiers éducatifs par le gouvernement.
Les manifestants, venus de différentes régions du Maroc, ont scandé des slogans acerbes contre les syndicats, le ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Primaire et du Sport, ainsi que contre la politique gouvernementale. Parmi leurs revendications, un rejet catégorique du système de base récemment modifié, qualifié de « système de désastres », et une remise en question des récentes réformes.
Les participants à la manifestation ont exprimé leur déception face aux résultats du dialogue avec le gouvernement, qualifiant les accords conclus en décembre de l’année précédente de largement insuffisants. Ils déplorent que plus de 40 dossiers restent irrésolus et exigent que le système de base, avec toutes ses modifications, soit complètement révisé.
Les enseignants ont également critiqué les modifications apportées au système, les considérant comme superficielles et insuffisantes pour répondre aux problèmes réels du secteur. Ils soulignent que ces changements ne touchent pas l’essence du système et ne répondent pas aux attentes des enseignants, qui vivent une situation économique difficile.
La mobilisation des enseignants au Maroc reflète un profond mécontentement et un appel à des réformes significatives dans le secteur éducatif. Leur lutte pour une éducation de qualité et une reconnaissance juste de leur profession se poursuit, malgré les efforts du gouvernement pour apaiser la situation. Cette « Marche de la Dignité » marque un moment crucial dans le débat sur l’avenir de l’éducation au Maroc.
Cette manifestation soulève des questions critiques : pourquoi le gouvernement marocain peine-t-il à résoudre efficacement les problèmes des enseignants? Leur retour en classe nécessite-t-il une intervention royale pour une solution durable ? Ces interrogations mettent en lumière la complexité et l’urgence des enjeux éducatifs au Maroc, appelant à des actions concrètes et immédiates pour l’avenir du secteur éducatif dans le pays.
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