L’épidémie de rougeole qui sévit au Maroc depuis plusieurs mois ne touche pas uniquement les enfants, mais également les détenus des prisons, comme cela vient d’être révélé dans la prison de Tanger 2, où quatre cas ont été enregistrés parmi les détenus et le personnel de l’administration.
Ce développement fait craindre une généralisation en raison de la promiscuité pénitentiaire.
L’épidémie continue de faire des victimes, avec une centaine de décès recensés depuis le mois d’octobre 2023 et 19 515 cas enregistrés au total, principalement parmi des enfants en bas âge, tandis qu’une campagne de vaccination de grande ampleur à l’échelle nationale tarde à se mettre en place.
Le ministre de la Santé, Tahraoui, est appelé à s’expliquer devant le Parlement sur ce retard.
Selon des sources médicales concordantes, l’épidémie de Covid-19 aurait favorisé le retour de la rougeole, non seulement au Maroc, mais également dans d’autres pays, en raison d’insuffisances immunitaires.
Dans les grandes villes plus que dans les campagnes, l’inquiétude des parents d’enfants en bas âge, bien que vaccinés, se fait grandissante face aux risques éventuels de contamination en milieu scolaire, surtout en cette période hivernale. Cela les pousse à se précipiter vers les cabinets médicaux.
Un début de panique s’installe dans les esprits, et aucune campagne d’information ou de sensibilisation n’a été lancée à ce jour. Le ministère de la Santé semble pris au dépourvu, affichant un manque de réactivité et un défaut de mise en place de plans ou de dispositifs d’urgence pour faire face à cette crise.
Par Jalil Nouri
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