La Russie est en train de sortir ses armes les plus avancées pour faire face aux chars occidentaux. Ce mouvement est motivé par la livraison de chars de combat Leopard et Abrams à l’Ukraine, ce qui a suscité une réponse de la Russie. Le « Robot tueur » est considéré comme la réponse la plus importante de la Russie à cette situation, car il est censé être capable de détecter et d’éliminer les chars de l’Ouest sur le champ de bataille. Cependant, il est encore incertain si cette technologie est effectivement en mesure de faire ce qu’elle promet. Quoi qu’il en soit, la Russie montre son engagement à renforcer sa position de puissance sur la scène mondiale en sortant ses armes les plus avancées pour faire face à cette situation.. Mais est-ce vérifié ?
Le “Marker” est un véhicule sans pilote basé sur l’intelligence artificielle qui ressemble à un petit char d’assaut. Toutefois, contrairement à un char ordinaire, il peut détecter et attaquer automatiquement les cibles ennemies à l’aide d’une série de capteurs intelligents et de la robotique.
Léger et agile
Comme le robot n’est pas habité, il est plus léger et plus maniable. L’agence de presse “TASS” rapporte que le robot peut désactiver les drones par des impulsions électromagnétiques. En effet, des impulsions électromagnétiques sont utilisées pour rompre la connexion entre le drone et son pilote, qui dirige l’appareil à distance.
L’ancien vice-premier ministre russe et ancien patron de l’agence spatiale Roskosmos, Dmitri Rogozin, affirme que le “Marker” pourra désormais éliminer les chars. “Tout le monde s’accorde à dire qu’en attendant l’arrivée des Abrams et des Léopards en Ukraine, nos ‘Markers’ doivent être préparés à leur destruction avec l’armée”, a déclaré Rogozin, qui dirige désormais le groupe de conseil militaire “Tsar Wolves”.
Des photos des chars Leopard et Abrams devraient être introduites à l’avance dans les robots téléguidés. Cela permettra de les reconnaître et de les localiser de manière autonome dans la zone de combat à une distance d’environ 15 kilomètres. Ils seraient alors en mesure de frapper les parties les plus faibles des chars avec des armes capables de percer le blindage.
Peu d’exemplaires
Les robots ont été testés sur le site d’entraînement russe “Vostochny Cosmodrome” avant que “plusieurs” unités ne soient envoyées en Ukraine, rapporte “TASS”. Pour l’instant, il en existerait que quatre exemplaires, qui seront mis en action dans la région du Donbass.
Selon les experts militaires de l’organisation américaine “Task and Purpose”, la Russie ne disposerait que de cinq “Marker”. Le fait de présenter les robots comme destructeurs de chars de combat pourrait n’être qu’un simple coup de communication.
Mais de nombreux projets d’IA similaires pourraient être en cours de développement, prévient Samuel Bendett, expert en sécurité au “Center for New American Security”. Il met, en revanche, en doute l’affirmation de M. Rogozin selon laquelle le “Marker” pourrait affronter les chars de combat M1 Abrams et Leopard 2 dans une zone de conflit.
Une technologie à prouver
Ils devront toujours faire partie d’une opération conjointe. “Le “Marker” ne se contentera pas de rouler jusqu’à un char et de lui tirer dessus”, estime M. Bendett. Il indique que les forces ukrainiennes sont susceptibles de “chasser” ces robots avec des drones sans pilote, posant un autre obstacle au “robot tueur”.
M. Bendett a précédemment expliqué à “Newsweek” que le “Marker” était conçu pour “remplacer un soldat lors de missions dangereuses, et rendre les missions plus efficaces”. Il a souligné que cette technologie n’en était qu’à ses débuts.
Depuis l’annonce des tests en Ukraine, on ignore dans quelle mesure les robots de combat seront proches des lignes de front. “Ils ne sont pas nécessairement prêts pour l’environnement très complexe du champ de bataille ukrainien”, conclut M. Bendett.