Le tribunal de commerce de Casablanca a accordé, jeudi dernier, un sursis de 3 mois à la société Samir. Cette décision, prise dans le cadre de l’article 652 du Code de commerce, vise à sauver l’entreprise de la fermeture définitive et à éviter le licenciement des salariés restants.
Cette nouvelle prorogation fait suite aux avertissements lancés par le Bureau syndical unifié de la Confédération démocratique du travail (CDT) à l’entreprise Samir. Le syndicat avait en effet alerté sur la situation « critique » de l’entreprise et appelé à la suppression des obstacles qui empêchent la reprise des activités de raffinage du pétrole.
Le syndicat pointe également du doigt le gouvernement et les principaux créanciers de Samir, les accusant d’être responsables de la faillite de l’entreprise. Il reproche notamment aux autorités de ne pas avoir réagi aux « transgressions » de l’ancien propriétaire, de ne pas avoir déclenché les poursuites judiciaires nécessaires et d’avoir contribué à l’accumulation des dettes de l’entreprise.
Ces trois mois de sursis constituent donc une dernière chance pour Samir de trouver une solution viable et d’éviter la fermeture définitive. Le gouvernement, les créanciers et l’ensemble des parties prenantes devront conjuguer leurs efforts pour trouver une issue favorable à cette crise qui menace l’avenir de l’entreprise et de ses salariés.