Le directeur de l’Agence nationale de sécurité routière (NARSA), Benacer Boulaajoul, a annoncé mardi que le nombre de décès dus aux accidents de la route enregistrés durant l’année 2022 s’élevait à 3 201, soit une baisse de 6,84% selon des statistiques provisoires. Cette annonce a été faite lors d’une réunion de la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des représentants, en présence du ministre des transports et de la logistique, Mohammed Abdeljalil, sur le thème de la sécurité routière et des services de la NARSA.
Le directeur de la NARSA a également souligné que le nombre total d’accidents corporels au cours de l’année 2022 avait diminué de 1,53%, avec 113 740 accidents enregistrés. Les blessures graves et légères ont également diminué de 5,22% et 1,07%, respectivement. M. Boulaajoul a noté que malgré l’augmentation du nombre d’accidents, le nombre d’accidents graves a diminué. Il a souligné que le ratio de décès pour 100 000 véhicules était passé de 529 en 1971 à 75 en 2022, soulignant que le manque de sécurité routière avait un coût économique et social élevé, estimé à environ 1,69% du PIB en 2019, soit 19,5 milliards de dirhams.
Le directeur de la NARSA a rappelé que la gestion institutionnelle de la sécurité routière avait commencé au Maroc en 1977 et que le Royaume avait été l’un des rares pays à mettre en place un Comité national de prévention des accidents de la circulation. Il a également souligné que le Maroc avait adopté sa première stratégie nationale de sécurité routière pour la période 2004-2013, son premier plan d’urgence intégré, ainsi que sa nouvelle stratégie nationale 2017-2026 et son premier plan quinquennal 2017-2021. La stratégie vise à réduire de moitié le taux de mortalité d’ici 2026, avec moins de 1 900 morts, en ciblant les piétons, les cyclomoteurs, les accidents impliquant un seul véhicule, les enfants de moins de 14 ans et les professionnels du transport.
Le ministre des transports et de la logistique a souligné l’importance de la stratégie nationale de sécurité routière (2017-2026) et a mis l’accent sur la nécessité d’établir un bilan d’étape pour identifier les difficultés rencontrées en associant tous les intervenants. Les parlementaires ont salué le bilan d’action de la NARSA ainsi que le processus institutionnel ayant accompagné l’élaboration de la stratégie nationale de sécurité routière et ont souligné la nécessité d’éduquer les générations montantes à la sécurité routière et au respect du code de la route, en insistant sur le rôle des médias dans ce cadre.