En pleine préparation pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans (CAN U17), l’équipe des Lionceaux de l’Atlas du Maroc doit faire face à une situation inédite. Une manœuvre politique menée par les autorités algériennes, qui semblent décidées à mêler politique et sport, menace de détourner l’attention du match crucial contre le Sénégal.
La veille de la finale, qui se tiendra au stade Nelson Mandela à Alger, l’Algérie a invité une équipe du Polisario à disputer un match contre elle, le lendemain et dans le même terrain. Cette manœuvre est vue comme une réplique à la réussite marocaine de l’an dernier, qui a modifié l’article 4 des statuts de la Confédération africaine de football pour exclure les États non membres de l’ONU des organisations internationales, qu’elles soient culturelles, sportives ou autres. Cette révision, ciblant les entités séparatistes telles que le Polisario, a porté un coup à l’Algérie qui avait tenté en 2016 d’inclure l’équipe séparatiste dans la Confédération.
Une décision provocatrice et potentiellement déstabilisatrice pour les jeunes joueurs marocains, qui doit être analysée dans le contexte du conflit persistant autour de la question du Sahara.
Une Provocation Inédite
La décision des autorités algériennes de programmer un match entre l’Algérie et une équipe du Polisario est perçue comme une nouvelle provocation. Cette initiative semble avoir pour objectif de rappeler leur soutien au Front Polisario et de positionner l’Algérie comme une partie prenante directe dans le conflit.
Cet événement intervient quelques jours seulement après la victoire écrasante des Lionceaux de l’Atlas sur l’équipe algérienne, une défaite qui a fait grand bruit en Algérie. La rencontre avec le Polisario apparaît ainsi comme une tentative de déstabiliser les jeunes joueurs marocains, en pleine préparation pour la finale de la CAN U17.
Le Sport, un Nouveau Terrain de Conflit
Cette situation illustre une fois de plus comment le sport peut devenir un terrain de lutte politique. L’Algérie, en invitant une équipe du Polisario, semble vouloir transformer le stade Nelson Mandela en une arène politique, au risque de perturber le bon déroulement de la finale de la CAN U17.
Il reste à voir comment la communauté internationale, la Confédération Africaine de Football (CAF) et la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) vont réagir face à cette initiative. En attendant, l’équipe des Lionceaux de l’Atlas doit se préparer à affronter le Sénégal dans un contexte particulièrement tendu.
Malgré ces provocations, l’espoir demeure que le sport, en particulier le football, puisse rester un moyen de rapprochement entre les peuples, plutôt qu’un instrument de division. Le défi est désormais pour les jeunes joueurs marocains de se concentrer sur leur objectif sportif, en dépit des turbulences politiques qui agitent les coulisses.
La préparation mentale des Lionceaux de l’Atlas sera clé pour qu’ils puissent laisser de côté ces distractions et rester focalisés sur leur mission principale : représenter dignement leur pays sur le terrain, avec passion et détermination.
Le monde du sport a souvent été témoin de dépassement de soi face à l’adversité. Il n’est pas rare de voir des athlètes ou des équipes se transcender dans des moments difficiles pour atteindre des sommets inattendus. Les Lionceaux de l’Atlas auront l’opportunité de démontrer cette résilience lors de la finale contre le Sénégal.
Le football, comme tout sport, devrait être un moyen de rapprochement et de fraternité entre les peuples, un espace où les différences politiques et les conflits sont laissés de côté. Il est regrettable que le pouvoir algérien ait décidé de politiser cet événement sportif, ce qui ne fait que renforcer les tensions entre les deux pays.
Il est à espérer que la CAF et la FIFA sauront gérer cette situation avec sagesse et diplomatie, pour que le football africain reste un espace de sportivité, de fair-play et de respect mutuel, loin des manipulations et des provocations politiques.
Dans tous les cas, le vendredi 19 mai, tous les regards seront tournés vers le stade Nelson Mandela d’Alger, non seulement pour suivre une finale de football prometteuse entre le Maroc et le Sénégal, mais aussi pour voir comment le sport africain gérera cette crise inédite.