Un nouveau coup de filet mené par la police judiciaire à Laâyoune a mis au jour l’étendue d’une affaire de falsification de diplômes, révélant l’existence d’un marché parallèle florissant de la fraude académique qui prospérait dans l’ombre des plateformes de réseaux sociaux.
Selon un communiqué officiel, l’enquête a débuté grâce à une surveillance active du web. Les autorités ont repéré des annonces suspectes proposant à la vente des diplômes et certificats d’études contrefaits sur diverses plateformes sociales. Alertées, elles ont immédiatement ouvert une enquête judiciaire, mobilisant des moyens techniques et humains considérables pour remonter la filière de ce trafic illégal.
Les investigations n’ont pas tardé à porter leurs fruits, permettant d’identifier deux suspects principaux impliqués dans ce commerce illicite. L’un d’eux a été appréhendé jeudi lors d’une opération policière minutieusement préparée par les services de la police judiciaire de Laâyoune.
La perquisition de son domicile a permis de révéler l’ampleur de ses activités criminelles. Les forces de l’ordre ont saisi un nombre impressionnant de faux documents, comprenant pas moins de 69 faux diplômes, 28 attestations d’équivalence falsifiées émanant d’instituts de formation professionnelle, 47 formulaires de demande de diplômes, ainsi que 8 tampons contrefaits portant les noms de divers établissements d’enseignement.
Outre ces preuves accablantes, les enquêteurs ont mis la main sur une unité centrale informatique et un support de stockage numérique susceptibles de contenir des informations cruciales sur la fabrication de ces documents frauduleux. Une carte bancaire et 16 reçus de transferts financiers, traçant les profits générés par ces activités illégales, ont également été découverts.
Le suspect arrêté a été placé en garde à vue et fait actuellement l’objet d’un interrogatoire approfondi sous la supervision du parquet compétent. L’objectif est de démanteler l’ensemble du réseau, d’identifier d’éventuels complices et de comprendre l’étendue de cette fraude académique. L’enquête se poursuit activement pour localiser et appréhender le second suspect, dont l’identité complète est désormais connue des autorités.
Cette affaire met en lumière de manière criante les dangers d’une dématérialisation non contrôlée et souligne l’impérative nécessité pour les institutions éducatives et les employeurs de renforcer leurs dispositifs de vérification des diplômes et des qualifications. À Laâyoune, la vigilance numérique a permis de déjouer cette tentative de fraude à grande échelle, mais cette opération révèle également l’existence de marchés souterrains où l’illusion d’un avenir professionnel peut s’acheter, au prix de l’illégalité et de la tromperie.
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