L’administration Trump prépare une nouvelle vague de restrictions migratoires visant les ressortissants de 43 pays, dont 22 nations africaines, selon des informations relayées par le New York Times. Cette initiative, visant à renforcer la sécurité nationale, classe les pays en trois catégories selon leur conformité aux exigences américaines en matière de sécurité. La liste rouge, la plus sévère, interdit totalement l’entrée aux États-Unis pour des pays comme la Libye, le Soudan, l’Iran ou encore la Syrie. La catégorie orange, incluant des nations comme l’Érythrée, le Soudan du Sud et la Sierra Leone, impose des restrictions strictes sur les visas, avec des exceptions limitées pour les voyages d’affaires. Enfin, la liste jaune, qui concerne des pays comme le Mali, le Burkina Faso, le Tchad ou la République Démocratique du Congo, accorde un délai de 60 jours pour améliorer le partage d’informations sur les voyageurs et la sécurité des passeports, sous peine de sanctions plus lourdes.
Ces mesures s’inscrivent dans la politique de durcissement migratoire de Donald Trump, qui a décrété l’état d’urgence à la frontière mexicaine dès son retour au pouvoir le 20 janvier 2025. Elles rappellent le controversé « Muslim Ban » de 2017, annulé par Joe Biden, et suscitent déjà l’inquiétude en Afrique, où elles sont perçues comme discriminatoires. Des organisations de défense des droits humains dénoncent une politique qui pourrait tendre les relations diplomatiques et nuire à l’image des États-Unis, accusée de cibler des nations pauvres et majoritairement non blanches.
La liste définitive, encore en cours d’élaboration, devrait être officialisée entre le 17 et le 23 mars. Les pays concernés doivent répondre rapidement aux exigences américaines pour éviter des restrictions plus sévères, dans un contexte où la lutte contre le terrorisme et l’immigration illégale reste une priorité pour l’administration Trump.