Le monde du football, habituellement un terrain où la compétition se déroule dans un esprit sportif et amical, a été cette semaine le théâtre d’un triste spectacle diplomatique. Ce qui aurait dû être un simple match de football s’est transformé en un revers diplomatique pour l’Algérie, qui a multiplié les impairs, se retrouvant sous le feu des critiques.
L’absurdité de la situation atteint des sommets inédits alors que le club marocain, Renaissance Sportive de Berkane (RSB), se rend à Alger pour un match de demi-finale de la Coupe de la CAF. L’équipe, arrivée à l’aéroport, a été accueillie par une délégation de l’équipe adverse, l’Union sportive de la Médina d’Alger, dans un premier temps dans une ambiance apparemment cordiale. Cependant, les choses ont rapidement pris une tournure inattendue lorsque les maillots officiels des joueurs marocains ont été confisqués par les autorités douanières sous prétexte que ces maillots affichaient la carte du Maroc.
Ce qui aurait pu être une simple formalité est devenu un véritable cauchemar pour l’équipe marocaine, retenue à l’aéroport pendant des heures, faisant face à des pressions, des menaces et même des insultes de la part des autorités algériennes. Malgré l’intervention de la Confédération africaine de football (CAF), qui a ordonné à l’Algérie de restituer les maillots sous peine de disqualification, le régime algérien a persisté dans son obstination, allant jusqu’à proposer un maillot de substitution non réglementaire.
Cette situation, déplorée par de nombreux observateurs, reflète les tensions politiques persistantes entre l’Algérie et le Maroc, qui se manifestent même sur le terrain sportif. Il est regrettable de voir un simple match de football être utilisé comme une tribune pour exprimer des rivalités politiques et nationalistes.
Alors que la tension retombe après l’incident regrettable survenu lors du voyage de la Renaissance Sportive de Berkane (RSB) en Algérie, le monde du football se trouve confronté à une douloureuse réalité. Le match prévu aujourd’hui à 20 heures a été annulé, et l’équipe marocaine rentrera au pays dans les prochaines heures. Cependant, l’avenir de cette affaire reste incertain, car la Confédération africaine de football (CAF) a encore son mot à dire. Cette situation dramatique souligne la nécessité urgente de séparer le sport de la politique. En attendant les décisions à venir, espérons que le fair-play et la camaraderie l’emporteront toujours sur les querelles diplomatiques.