L’affaire tragique d’Abdelali Mchiouer, l’un des deux vacanciers marocains tués par la marine algérienne près de Saïdia il y a 93 jours, continue de susciter des réactions fortes. Hichem Aboud, journaliste, écrivain et ancien officier de l’armée algérienne, a donné son avis éclairant sur cette situation dans une interview avec notre confrère Le360. Pour lui, le refus des autorités algériennes de rendre le corps d’Abdelali est le reflet d’un « État voyou », indifférent aussi bien envers les vivants que les morts.
Abdelali Mchiouer a été tragiquement abattu par des garde-côtes algériens après s’être égaré en mer près des eaux algériennes. La douleur de sa famille s’intensifie, privée du droit d’honorer sa mémoire depuis maintenant plus de trois mois. Hichem Aboud condamne fermement l’attitude des agents responsables de ce drame ainsi que l’obstination de l’Algérie à ne pas restituer le corps.
Aboud attribue la responsabilité principale du conflit à l’Algérie, critiquant sa décision de fermer les frontières et de rompre les relations diplomatiques sans chercher de solution. Il utilise le terme « voyou » pour décrire un régime qui ne respecte aucune loi, y compris la sienne, illustrant cela par le récent changement de Premier ministre en violation de la Constitution algérienne.
Interrogé sur les raisons du refus algérien de restituer le corps, Aboud souligne l’absence de réaction des autorités marocaines et suggère que si Abdelali avait été français, la situation aurait été différente. Il exprime également son indignation face à l’attitude du régime algérien, qui, tout en dénonçant les « crimes d’Israël », devrait lui-même faire l’objet de plaintes.
Concernant une possible issue honorable, Aboud souligne la nécessité d’une action officielle marocaine pour exiger la restitution du corps et envisage de recourir à des instances internationales pour condamner les actions du régime algérien. Cette affaire tragique est perçue en Algérie avec consternation et ne peut être cautionnée par le peuple algérien, conclut-il.
L’acte tragique commis par les autorités algériennes, ayant conduit à la mort d’Abdelali Mchiouer, et leur silence persistant face aux appels au retour de son corps, sont profondément condamnables. Cette situation douloureuse souligne non seulement la gravité de l’incident mais aussi l’urgence pour la famille Mchiouer de faire son deuil. Ce drame met en lumière une indifférence déchirante et une violation des droits humains fondamentaux qui ne peuvent être ignorés ni excusés