La chute du régime de Bachar al-Assad à Damas, consécutive à une offensive éclair des rebelles, n’a pas seulement marqué la fin d’un pouvoir autoritaire de cinq décennies en Syrie. Elle a également mis en lumière les similitudes troublantes entre le régime syrien et celui de l’Algérie, faisant planer une ombre menaçante sur la présidence d’Abdelmadjid Tebboune. En persistant à soutenir un allié moribond, Alger révèle son propre aveuglement face aux réalités géopolitiques et, surtout, ses craintes de connaître un sort similaire.
Une alliance illusoire
Le soutien affiché par l’Algérie au régime syrien jusqu’à ses derniers instants illustre une stratégie anachronique et désespérée. Dans un communiqué officiel, Alger déclarait encore sa « solidarité absolue » envers Bachar al-Assad, alors que la chute de Damas était déjà inéluctable. Ce soutien reflète non seulement une incompréhension des dynamiques mondiales, mais aussi une tentative de défendre par procuration son propre modèle de pouvoir, basé sur la répression et le refus de réformes.
Une population en crise
En Algérie, la misère croissante de la population rappelle celle des Syriens avant la guerre civile. Une crise économique persistante, un chômage endémique et une jeunesse désabusée alimentent une colère latente. Le régime semble déconnecté des aspirations de ses citoyens, qui réclament dignité, justice et meilleures conditions de vie. Ce terreau fertile à la contestation fait craindre au président Tebboune et à ses alliés militaires une explosion sociale similaire à celle qui a précipité la guerre en Syrie.
Une leçon à méditer
La chute d’al-Assad est un avertissement pour Alger : aucun pouvoir autoritaire n’est éternel. Le parallèle entre les deux régimes, leur structure et leurs erreurs est frappant. Si Tebboune et ses généraux continuent à ignorer les appels au changement, l’Algérie pourrait bien connaître le même sort que la Syrie. Pour l’instant, la peur et le déni semblent guider un régime qui vacille, exposé aux vents de l’histoire.
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Qui signe cet article ?
Après 62 ans après le départ de la France les militaires d’Algérie n’ont pas encore su et pu mettre sur pied un État en bonne et due forme
Car il n’y a eu jamais d’état avant comme le disait si bien De Gaulle