La revue « Jeune Afrique » a récemment mis en lumière les ambitions de l’Algérie de se tailler une place parmi les pays exportateurs de tomates. Ce secteur est actuellement dominé par les pays européens et le Maroc, ce dernier représentant près de 9% des exportations mondiales de tomates. En comparaison, les principaux producteurs algériens peuvent encore se compter sur les doigts d’une main.
Parmi ces producteurs, le groupe Tahraoui se distingue en gérant 400 hectares de cultures maraîchères à Biskra, située à 400 kilomètres au sud-est d’Alger. Un autre acteur notable est le groupe Souakri, qui développe un projet ambitieux de culture de tomates cerises sur 1000 hectares en plein désert, à El M’Ghair, à 600 kilomètres au sud-ouest de la capitale.
« Jeune Afrique » souligne que l’Algérie utilise la question du Sahara marocain comme argument pour contester la domination marocaine sur le marché de la tomate. Les autorités algériennes critiquent fortement la production marocaine dans la région de Dakhla, au Sahara marocain, dénonçant ce qu’elles considèrent comme des pratiques illégales et mêlant souvent ces critiques à des questions politiques et éthiques.
L’Algérie cible notamment des entreprises comme Domaines Abbès Kabbage (DAK), affiliée au groupe Kabbage, et Idyl. La revue mentionne également le groupe familial franco-marocain Azura, qui a débuté sa production à Dakhla en 2006 et est devenu l’une des dix marques les plus vendues en France.
Pendant ce temps, les tomates marocaines continuent de consolider leur position sur le marché mondial. En 2023, le Maroc a exporté environ 660 000 tonnes de tomates, représentant près de 9% des exportations mondiales et 18,6% de celles destinées à l’Union européenne. Le Maroc est l’un des quatre plus grands exportateurs de tomates au monde, derrière les Pays-Bas et devant l’Espagne, l’Iran et le Mexique. Ses principales destinations d’exportation incluent la France (320 000 tonnes par an en moyenne), le Royaume-Uni (122 000 tonnes), les Pays-Bas (65 000 tonnes), l’Espagne (45 000 tonnes) et la Mauritanie (26 000 tonnes).
Les ventes de tomates marocaines ont généré près de 1 milliard d’euros de revenus, représentant environ les trois quarts de la valeur totale des exportations de légumes frais du pays. Ceci malgré les défis climatiques sévères et la propagation du virus de la tomate, qui ravage les serres, perturbe les récoltes et cause des pénuries.
L’Algérie semble déterminée à défier cette domination marocaine en développant ses propres infrastructures et capacités de production, bien qu’il reste à voir si elle pourra rivaliser sur ce marché mondial compétitif.
L’Algerie ne pourra jamais rivaliser le Maroc
L’agriculture est dans le sang des marocains
L’Algérie c’est bla bla
les chiens qui aboient ne mordent pas