Les dirigeants algériens, en proie aux pires difficultés avec la France, redoutent encore plus une autre épée de Damoclès pesant sur leurs têtes : la consolidation de l’alliance entre Washington et Rabat, d’ores et déjà annoncée par la future administration Trump.
Le nouveau président, qui revient à la Maison-Blanche ce lundi, a souligné dans l’agenda de sa diplomatie un intérêt particulier pour l’Afrique du Nord, en insistant sur la nécessité de s’appuyer sur le Maroc en tant que hub pour les investissements américains.
Mais le nouveau-ancien homme fort des États-Unis sait que le Maroc fait face à plusieurs menaces de la part de son voisin, tant à ses frontières que dans toute la région du Sahel. Cette région qu’il souhaite à la fois sortir du bourbier terroriste tout en contrant l’arrivée envahissante de la Russie et de la Chine sur un continent africain toujours attractif par son marché et ses opportunités.
Les premiers signaux de cette nouvelle dynamique de coopération politique, militaire et économique entre Rabat et Washington ne devraient pas tarder à apparaître dès les premières semaines du nouveau mandat de Donald Trump, une fois les grandes annonces sur le Proche-Orient et la guerre Russie-Ukraine distillées, et après le début de l’application des grands décrets au niveau interne.
Mais, dès à présent, on peut se convaincre de l’éventualité d’une visite du président américain en Afrique, avec une étape au Maroc pour apporter, sur le terrain cette fois-ci, le soutien de son pays au Sahara marocain. Un scénario-cauchemar pour le président algérien Tebboune et ses mentors militaires.
Par Jalil Nouri