En grand seigneur et homme de parole, le roi Mohammed VI a, une nouvelle fois, proposé sa politique de la main tendue à l’Algérie pour régler les problèmes en suspens, à commencer par le différend sur le Sahara, alors que ce pays maintient l’hostilité et la provocation en lançant des campagnes de dénigrement outrageantes.
Chaque année, et dans pratiquement tous ses discours prononcés en diverses occasions, le souverain marocain en appelle à la raison et à la solidarité entre les deux nations, sans avoir reçu le moindre frémissement de réponse encourageante.
Cette fois-ci, la donne changera-t-elle alors que le conflit du Sahara entre dans une ultime étape de règlement par la voie d’une solution adoptée et réitérée par l’ONU, plusieurs puissances siégeant au Conseil de sécurité et des dizaines de pays ayant adhéré avec conviction à la voie proposée par le Maroc et son roi, tandis que l’Algérie continue de promouvoir une ligne dure et unilatérale dans un isolement total ?
C’est de cet isolement, et de ses conséquences pour le peuple algérien, que le roi, magnanime comme personne, s’est résigné à rester sur sa ligne de l’apaisement.
En face, à Alger, la conjoncture défavorable joue contre elle et ses intérêts, comme avec la France. L’appel royal pourrait trouver des échos cette fois-ci, depuis que des signes récents l’ont montré, tel celui de l’audience accordée par le président algérien Tebboune à l’écrivain algérien Rachid Boujedra, un pro-Sahara marocain convaincu, alors que croupit en prison un autre célèbre écrivain, Boualem Sansal, qui avait défié le pouvoir algérien en soutenant l’intégrité territoriale du Maroc et sa politique de voisinage.
Dans une position diplomatique intenable de toutes parts, l’Algérie se décidera-t-elle cette fois-ci à se montrer à la hauteur de l’élan solidaire louable de la part du roi ?
Par Jalil Nouri
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