La récente inscription du Malhoun marocain au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité par l’UNESCO risque de susciter des réactions mitigées en Algérie, qui revendique également des liens historiques avec cet art. Cet événement marque un tournant pour la culture marocaine sur la scène internationale.
Le Malhoun, joyau de la culture marocaine, vient de franchir une étape majeure en étant inscrit sur la liste du Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité. Cette reconnaissance a été officialisée lors de la 18ème session du Comité Intergouvernemental de Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO, qui s’est tenue à Kasane, en République du Botswana.
Cette inscription, un moment historique pour le Maroc, a eu lieu en présence de Samir Addahre, Ambassadeur et Délégué Permanent du Royaume auprès de l’UNESCO, et de Samira Malizi, Secrétaire Générale du Ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication.
Le Malhoun, qui reflète la richesse de la tradition musicale et poétique marocaine, a été valorisé par un travail titanesque de préservation à travers l’édition d’une anthologie de la musique andalouse. Cette initiative, pilotée par l’Association des Amateurs de la Musique Andalouse du Maroc (AAMAM) avec le soutien d’Anas Sefrioui, a mobilisé des artistes et musiciens de divers horizons pour immortaliser cet art ancestral.
L’inscription du Malhoun, présentée sous le dossier «Le Malhoun, un art poético-musical populaire», s’inscrit dans une démarche de préservation et de promotion du patrimoine culturel marocain, conformément à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Cette reconnaissance internationale met en lumière les efforts continus du Royaume pour la sauvegarde de son patrimoine et pour la transmission de cet art de génération en génération.
Le Malhoun, plus qu’une simple forme d’expression artistique, est un pont entre le passé et le présent du Maroc, capturant les sagesses et les histoires qui façonnent l’identité marocaine.
La célébration de cet événement a été marquée par une prestation en live de Majda El Yahyaoui, une figure emblématique de la musique marocaine, qui a captivé l’audience avec une performance époustouflante. Le stand marocain a également offert aux participants une immersion dans la culture marocaine à travers une exposition de thé à la menthe, de pâtisseries traditionnelles, de vêtements typiques et d’autres éléments représentatifs de l’art de vivre marocain.
En marge de cet événement, le Maroc a également célébré l’inscription d’un autre élément de son patrimoine immatériel, «Les arts, savoir-faire et pratiques associés à la gravure sur métaux», présenté en collaboration avec d’autres États arabes.
Eric Falt, Directeur du Bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, a exprimé son optimisme quant à l’avenir du Malhoun, soulignant son adaptation réussie aux évolutions de la société marocaine et prédisant un regain d’intérêt, notamment parmi les jeunes, assurant ainsi sa sauvegarde durable.
Cette double inscription est une fierté pour le Maroc, témoignant de la richesse et de la diversité de son patrimoine culturel, désormais reconnu et célébré au niveau international.
L’inscription du Malhoun marocain à l’UNESCO est un jalon significatif dans la reconnaissance et la préservation de la culture marocaine. Cet accomplissement, bien que source de fierté nationale, pourrait alimenter une rivalité culturelle latente avec l’Algérie, qui revendique également des liens avec le Malhoun. Cette situation reflète les nuances complexes et souvent passionnées de l’héritage culturel partagé dans la région du Maghreb. Néanmoins, au-delà des querelles de voisinage, cette reconnaissance met en avant l’importance de célébrer et de sauvegarder les trésors culturels, non seulement pour un pays, mais pour le patrimoine mondial. Le Maroc, par cet acte, ne se contente pas de valoriser une facette de son identité culturelle ; il contribue aussi à la richesse et à la diversité du patrimoine culturel de l’humanité, tout en ouvrant la voie à une appréciation renouvelée de ces traditions musicales et poétiques ancestrales, tant au niveau local qu’international.
1 Comment
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Khiyate
11 mois il y a
Aucune comparaison entre le malhoune du royaume chérifien et celui de l’autre côté.
Dima maghreb .
Aucune comparaison entre le malhoune du royaume chérifien et celui de l’autre côté.
Dima maghreb .