Dans un récent décret, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a réintroduit un couplet évoquant la France coloniale dans l’hymne national de l’Algérie. Catherine Colonna, chef de la diplomatie française, a commenté cette décision sur LCI, la qualifiant de « très datée » et de « potentiellement contreproductive » au regard du contexte actuel de la décolonisation et de la volonté de renouveau dans les relations franco-algériennes.
Le texte de l’hymne national algérien, comprenant ce couplet controversé, a été rédigé pendant la guerre de libération de l’Algérie (1954-1962). Malgré plusieurs tentatives de suppression, il n’a jamais été supprimé. Un décret de mars 1986 avait même laissé ouverte la possibilité d’une exécution intégrale ou réduite de l’hymne dans des circonstances spécifiques. Cependant, l’exécution intégrale de l’hymne, y compris du couplet évoquant la France, a déjà été rétablie en pratique depuis quelques années.
Selon le site d’information algérien TSA, le nouveau décret pourrait être interprété comme une obligation d’exécuter les cinq couplets de l’hymne dans les situations prévues par la loi.
Catherine Colonna, quant à elle, a souligné que l’hymne national français n’est pas particulièrement affectueux non plus, mais qu’aucun pays spécifique n’est mentionné. Elle a insisté sur l’importance de ne pas oublier l’histoire, mais de la regarder en face, de la dépasser et de construire l’avenir. L’implication de cette décision sur la future visite du président algérien à Paris reste à voir.