L’Algérie vient de subir un revers diplomatique majeur en échouant à obtenir un siège au sein du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), une instance qu’elle convoitait ardemment pour contrer l’influence grandissante du Maroc sur la scène continentale. Face à cette défaite, le régime algérien est rapidement retombé dans ses vieilles habitudes en recourant à des pratiques douteuses, notamment la corruption et l’achat de voix, afin de tenter d’inverser la tendance.
Un désaveu africain cinglant
Le mercredi dernier, l’Algérie a essuyé un cuisant échec lors du vote pour intégrer le Conseil de paix et de sécurité de l’UA, instance stratégique où le Maroc s’est solidement installé depuis plusieurs années. Cet échec traduit le manque de confiance des nations africaines à l’égard du régime algérien, perçu comme davantage préoccupé par ses agendas politiques que par la stabilité et le développement du continent.
Selon des sources présentes aux réunions d’Addis-Abeba, depuis l’arrivée du président algérien Abdelmadjid Tebboune dans la capitale éthiopienne vendredi dernier, des mouvements suspects ont été observés dans les couloirs des hôtels, laissant entendre que des « valises » circulaient dans le but d’influencer les résultats. Cette tentative maladroite d’achat de voix illustre la faiblesse du positionnement diplomatique d’Alger, qui peine à convaincre les autres États par des arguments solides et légitimes.
L’influence du Maroc freine les ambitions algériennes
Depuis son retour au sein de l’Union africaine en 2016, le Maroc a progressivement modifié les équilibres au sein des instances continentales. Son approche proactive, axée sur le développement économique et la coopération Sud-Sud, a séduit de nombreux pays africains, au détriment de l’Algérie, qui peine à proposer une vision d’avenir cohérente.
Le Maroc a notamment joué un rôle clé dans la refonte du Conseil de paix et de sécurité, en insistant sur une approche pragmatique et tournée vers la résolution des conflits. Cette transformation a mis fin à la mainmise qu’exerçait Alger sur cette institution, où elle favorisait ses propres intérêts, notamment en soutenant des groupes séparatistes au détriment de la stabilité régionale.
Une politique du chantage et de l’isolement
L’Algérie, incapable d’imposer sa vision par la négociation et la coopération, continue de privilégier des stratégies de pression et de manipulation. L’achat de voix et le recours à des intermédiaires pour influencer les décisions de l’Union africaine illustrent cette politique du chantage, qui a pourtant montré ses limites.
L’isolement diplomatique du régime algérien se confirme également sur d’autres fronts. Les tensions avec plusieurs pays du Sahel, la perte d’influence dans le dossier libyen, la crise persistante avec l’Espagne et la France, ainsi que la récente détérioration des relations avec la Syrie démontrent l’affaiblissement de la diplomatie algérienne, désormais réduite à des tentatives désespérées pour exister sur la scène internationale.
Des élections à venir sous tension
Face à ce rejet, de nouvelles élections seront organisées prochainement pour pourvoir les sièges vacants au sein du Conseil de paix et de sécurité de l’UA. Toutefois, l’Algérie risque de se heurter une nouvelle fois au manque de soutien de ses partenaires africains, qui semblent avoir pris leurs distances avec un régime perçu comme archaïque et déconnecté des réalités du continent.
Le sommet de l’Union africaine, prévu les 15 et 16 février à Addis-Abeba, sera une nouvelle épreuve pour Alger, qui devra redoubler d’efforts pour redorer son blason face à une Afrique de plus en plus tournée vers le pragmatisme et la coopération, loin des manœuvres obsolètes et des agendas cachés.
.