Annoncé depuis plusieurs mois, l’arrivée du nouvel ambassadeur des États-Unis au Maroc se fait toujours attendre. Duke Buchan, pressenti pour représenter Washington à Rabat, n’a pas encore franchi le dernier obstacle administratif de son pays : la confirmation officielle du Sénat américain. Une audition à ce sujet s’est tenue récemment, augurant d’un dénouement proche pour que le diplomate puisse enfin prendre ses fonctions dans le Royaume.
Lors de son passage devant les sénateurs, Duke Buchan – proche du président Donald Trump – n’a pas ménagé ses éloges envers le Maroc, qualifiant le pays de « fantastique » et rappelant qu’il le connaît personnellement depuis plus de quarante ans à travers de nombreux séjours privés. Un discours chaleureux, mais aussi stratégique, tant il semble avoir été bien briefé sur les enjeux géopolitiques et économiques actuels.
Le diplomate a notamment exprimé sa volonté de renforcer les relations entre Rabat et Washington dans la droite ligne de la doctrine Trump. Il s’est également engagé à jouer un rôle de « facilitateur » dans le dossier sensible du Sahara marocain, évoquant son ambition de soutenir la dynamique d’investissement américain, tout particulièrement dans les provinces du Sud. Son profil de financier est censé jouer un rôle central dans cette mission de diplomatie économique.
Cependant, un silence notable a plané autour de la question de l’agence USAID, dont la mission avait été écourtée sous l’administration Trump, provoquant l’arrêt brutal de nombreux projets de développement et laissant des centaines d’associations locales dans l’impasse.
En attendant son arrivée à Rabat, Duke Buchan a promis d’œuvrer au raffermissement des liens bilatéraux. Mais au-delà des discours, c’est sur le terrain que son engagement sera jugé.
Par Jalil Nouri
.