Chers lecteurs, Actu-Maroc innove avec une toute nouvelle rubrique quotidienne : « Baromètre ». Chaque jour, nous analyserons une personnalité, un pays ou un secteur sous l’angle de ses réussites et de ses échecs. À travers quatre paragraphes concis et percutants, nous mettrons en lumière les points forts et les points faibles de notre sujet, sans concession ni complaisance.
Pour inaugurer cette rubrique, nous avons choisi un personnage central de l’actualité régionale : le président algérien Abdelmadjid Tebboune. Fidèles à notre démarche, nous avons scruté ses actions afin d’identifier des aspects positifs à mettre en avant. Mais après un examen minutieux, force est de constater qu’aucun élément ne pouvait être considéré comme un réel atout pour son bilan. Entre isolement diplomatique, promesses économiques non tenues, répression des libertés et fixation obsessionnelle sur le dossier du Sahara, le constat est sans appel.
Découvrez dès maintenant le premier Baromètre consacré à Abdelmadjid Tebboune, président Algérien au pouvoir, et rendez-vous demain pour une nouvelle analyse sans filtre !
❌ Des promesses économiques non tenues
Lors de son arrivée au pouvoir, Tebboune avait promis un redressement économique avec une diversification des revenus hors hydrocarbures. Or, la dépendance de l’Algérie au pétrole et au gaz reste toujours aussi forte, et les réformes annoncées tardent à se concrétiser. Le chômage, notamment chez les jeunes, reste préoccupant, et les investissements étrangers peinent à affluer en raison d’une bureaucratie lourde et d’un climat des affaires peu attractif.
❌ Une liberté d’expression de plus en plus réprimée
Sous la présidence de Tebboune, la situation des libertés publiques en Algérie s’est fortement dégradée. Les médias indépendants et les journalistes critiques font face à une répression accrue, avec des arrestations et des fermetures de journaux. De nombreux militants du Hirak, mouvement de protestation qui avait renversé Bouteflika, sont toujours poursuivis ou emprisonnés, ce qui témoigne d’une volonté du pouvoir de museler toute opposition.
❌ Un malaise social grandissant
Les Algériens espéraient des améliorations concrètes dans leur quotidien après les promesses de réformes de Tebboune, mais la réalité est bien différente. La hausse des prix des produits de première nécessité, la crise du logement, la précarité des services publics et les coupures d’eau et d’électricité récurrentes aggravent le mécontentement populaire. Face à cette situation, le président algérien semble à court de solutions, ce qui renforce le sentiment d’abandon chez une grande partie de la population.
❌ Une obsession pour le dossier du Sahara et le financement du Polisario
Plutôt que de concentrer les ressources de l’Algérie sur le développement interne et le bien-être de sa population, le régime de Tebboune poursuit son soutien inconditionnel au Polisario. Ce financement massif, estimé à plusieurs centaines de millions de dollars par an, se fait au détriment des besoins urgents des Algériens. Malgré une reconnaissance internationale grandissante de la souveraineté marocaine sur le Sahara, Alger continue de faire du dossier son cheval de bataille diplomatique, au prix d’un isolement régional et d’un affaiblissement de ses relations avec plusieurs pays africains et arabes.
❌ Un défilé militaire grandiose pour masquer un malaise interne
Le 1ᵉʳ novembre 2024, l’Algérie a organisé un imposant défilé militaire, le deuxième du genre sous la présidence de Tebboune, après celui déjà orchestré en grande pompe en juillet 2022. Présenté comme une célébration du 70ᵉ anniversaire du déclenchement de la guerre d’indépendance, cet événement est avant tout une démonstration de force voulue par le régime. Officiellement destiné à montrer la puissance militaire du pays face aux « menaces extérieures », ce déploiement impressionnant d’armements russes et chinois vise surtout à impressionner le voisin marocain et à entretenir une posture belliqueuse dans la région.
Mais au-delà du message international, ce défilé a une dimension interne inquiétante. Dans un contexte de grogne sociale et de contestation rampante, l’ampleur de cet étalage de puissance militaire a aussi pour but d’intimider la population algérienne elle-même. En rappelant que l’armée demeure le véritable pilier du régime, Tebboune cherche à envoyer un message clair : toute tentative de contestation sera sévèrement réprimée. Une posture autoritaire qui tranche avec les besoins réels du peuple, en quête de réformes économiques et sociales, et non d’un militarisme exacerbé qui ne profite qu’à une élite au pouvoir.
❌ Un isolement croissant sur la scène internationale
Sous la présidence de Tebboune, l’Algérie s’est enfoncée dans un isolement diplomatique préoccupant. Sa guerre diplomatique avec la France, marquée par des tensions répétées et des rappels d’ambassadeurs, a détérioré une relation stratégique. De plus, Alger a rompu ses liens avec plusieurs pays ayant reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara, préférant une posture conflictuelle plutôt qu’une approche diplomatique constructive. L’Algérie peine également à obtenir des soutiens majeurs dans les instances internationales, ce qui réduit son poids géopolitique et la relègue à un rôle d’observateur impuissant face aux grandes décisions du continent africain.