La chambre pénale du tribunal de première instance d’Ain Sebaâ, à Casablanca, a rendu son verdict vendredi soir dans l’affaire impliquant Mohamed Ouzal, ancien président du Raja Casablanca. Accusé de trahison de confiance dans une affaire liée à une compagnie d’assurances, Ouzal a été condamné à trois ans et demi de prison ferme et à une amende de 1 000 dirhams.
Sur le plan civil, le tribunal a également statué en faveur de la compagnie d’assurances, qui avait intenté l’action, et lui a accordé un dédommagement de 200 millions de centimes (2 millions de dirhams). Ce montant vise à réparer les préjudices subis dans cette affaire complexe.
Mohamed Ouzal, âgé et dans un état de santé préoccupant, a assisté à l’audience sur un fauteuil roulant. Son avocat avait demandé l’abandon des charges, invoquant qu’une action parallèle était déjà en cours devant le tribunal de commerce. Il avait également souligné que son client avait commencé à régler une partie des indemnités décidées par la juridiction commerciale.
Malgré ces arguments, le tribunal a rejeté la demande de suspension de l’affaire. Selon le jugement, la double action en justice ne remettait pas en cause la possibilité pour la chambre pénale de statuer sur les accusations portées contre l’ancien président du club casablancais.
Cette affaire, qui a secoué le monde sportif et financier au Maroc, concerne des accusations de détournement et de mauvaise gestion dans une compagnie d’assurances. La condamnation de Mohamed Ouzal met en lumière des pratiques qui posent question sur la gestion des responsabilités dans les grandes institutions marocaines, qu’elles soient sportives ou commerciales.
En tant qu’ancien président du Raja Casablanca, Mohamed Ouzal avait marqué l’histoire du club. Cette affaire ternit toutefois son héritage et jette une ombre sur sa gestion passée. Pour le moment, son avocat n’a pas confirmé si un appel serait interjeté contre cette décision.
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