L’affaire impliquant les influenceurs « Ould Chinouia » et « Bent Abbas », condamnés pour des infractions liées à leurs contenus sur les réseaux sociaux, a ravivé un débat national. Le ministre de la Justice a saisi cette occasion pour inviter les citoyens marocains à signaler tout comportement abusif ou contenu contraire aux valeurs morales et légales, même s’il semble minime, de la part des influenceurs qui exploitent les réseaux sociaux.
Un phénomène préoccupant
Ces réseaux sociaux au Maroc sont devenus le théâtre de nombreuses dérives : vidéos portant atteinte à la pudeur publique, diffamation, insultes, et comportements nuisibles à la société. Lors du procès de « Ould Chinouia », le vice-procureur du roi au tribunal de première instance d’Aïn Sebaâ à Casablanca a vivement critiqué les contenus qualifiés de « futilités », soulignant leur impact néfaste sur les valeurs sociales.
Les lourdes condamnations de « Ouled Chinouia » ( 3 ans de prison ferme) et d’une autre youtubeuse (2 ans) ont suscité de nombreuses interrogations. L’avocat Mohamed Faziou au barreau de Rabat a salué ces décisions comme une avancée pour contrer la banalisation des comportements portant atteinte aux valeurs sociales et morales, affirmant qu’« elles marquent le début d’une nouvelle approche judiciaire ». Ces jugements soulignent que la liberté d’expression, bien que garantie par la loi et les conventions internationales, n’est pas absolue. Diffamation, atteinte à la vie privée ou diffusion d’images sans consentement restent des infractions graves, sévèrement sanctionnées par le Code pénal marocain.
Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a exprimé son inquiétude face à la prolifération des contenus inappropriés sur les plateformes numériques, qu’il considère comme une menace sérieuse pour les valeurs sociales et morales du pays. Ces contenus, qui vont de la diffamation à des actes plus graves comme la promotion de comportements immoraux et l’incitation à la haine, exploitent les mécanismes des réseaux sociaux pour générer des vues et des revenus. Ouahbi a souligné que ces pratiques portent atteinte à la cohésion sociale et nuisent à l’image du pays, en particulier dans un contexte où les plateformes numériques influencent largement l’opinion publique.
Pour le ministre, il est impératif que le ministère public et les autorités compétentes agissent rapidement et fermement pour réprimer ces violations. Il a insisté sur la nécessité de sanctions exemplaires contre les individus qui exploitent la liberté d’expression pour commettre des infractions telles que la diffamation ou l’atteinte à la vie privée. Il a également appelé à la responsabilisation des plateformes numériques, qui doivent renforcer leurs mécanismes de modération et collaborer avec les autorités pour limiter la propagation de ces contenus.
L’affaire « Ouled Chinouia » illustre parfaitement les propos du ministre. Les condamnations sévères – trois ans de prison ferme pour « Ouled Chinouia » et deux ans pour une autre youtubeuse – traduisent une volonté des autorités judiciaires de marquer un tournant face à ces abus numériques. Les faits reprochés, incluant des insultes, des atteintes à la vie privée, et la diffamation, montrent comment certains utilisent les réseaux sociaux pour attaquer la réputation des individus tout en générant du profit.
Ouahbi a également souligné que cette affaire doit servir de leçon, non seulement pour les auteurs de ces infractions, mais aussi pour les citoyens. Il plaide pour une sensibilisation accrue sur les responsabilités liées à l’utilisation des réseaux sociaux et sur les conséquences juridiques des abus numériques. Le ministre a conclu en affirmant que la justice continuera de jouer un rôle central dans la régulation de cet espace, tout en préservant un équilibre entre la liberté d’expression et le respect des droits d’autrui.
Protéger les générations futures
Cette mobilisation judiciaire et citoyenne reflète la volonté de préserver les valeurs sociétales et de protéger les jeunes générations de l’impact négatif de contenus nuisibles. Les Marocains sont désormais invités à ne pas rester silencieux et à signaler tout dépassement pour construire un espace numérique sain et respectueux.
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Mrahba, d’accord mais qui va agir contre les abus de pouvoir des responsables et les malversations des élus véreux en compagnie des pourris du trafic de drogue !?
Bonjour,
En attend à ce que ce monsieur soit chassé du gouvernement, pas d’ouvrir sa bouche chaque jour sur les médias pour offenser les Marocains.
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