Le centre de Casablanca étalé autour du boulevard Mohammed V respire mieux, certes , depuis la fin des encombrements de la circulation, mais son activité économique, elle, tout son oxygène avec le déplacement de la clientèle dans les autres quartiers de la ville.
Jadis point névralgique de la capitale économique et haut lieu du shopping, la traversée aujourd’hui par le tramway et donc difficile d’accès pour les automobiliste, connait la fermeture définitive de nombreux magasins jour après jour, sans trouver des repreneurs tellement leur valeur s’est dépréciée en raison d’une désertion inquiétante du public. Le seul indice d’une activité commerciale moribonde reste la prolifération des vendeurs ambulants et des cafés alors que les zones piétonnes ne s’animent que les fins de semaine.
L’association des commerçants du centre-ville ne cache pas son pessimisme et sa détresse devant une situation qui s’éternise sans espoir de retour à la prospérité d’autrefois. Aucune initiative de leur part, il faut le regretter, n’est venue réparer le manque à gagner croissant.
Pas la moindre période de promotion ni de soldes n’est à noter depuis des années de calvaire et tous les voyants restent au rouge.
En comparaison, les autres artères et quartiers commerciaux excentrés connaissent eux un développement fulgurant après avoir récupéré la clientèle du centre-ville et diversifié leurs produits en fonction des goûts d’une clientèle plus jeune et au pouvoir d’achat plus conséquent. Il est curieux que la Chambre de Commerce dont c’est le rôle et dont les bureaux se trouve aux abords du lieu du naufrage commercial n’est pas jugé bon de réagir à cette morosité périlleuse ni entamé la moindre réflexion sur cet état de fait qui condamne un périmètre chargé de symboles et d’histoire à une mort lente annoncée.
Par Jalil Nouri
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Il faut dire que les commerces sont un peu vieillots et que toute l’attention des touristes s’est concentrée dans le souk de bab Marrakech. La place de kora ardia reste un lieu de détente avec les vendeurs ambulants et les cafés. Pourquoi ne pas faire du centre-ville un espace de restauration car mis à part quelques snacks et quelques enseignes, cela manque énormément. Étant donné que les casaouis ne viennent ici que pour flâner ou se restaurer. A bon entendeur !