L’on se disait bien que le cinéma aurait une deuxième vie au Maroc quand un message fort est venu avec la reprise par la holding royale Al Mada, dont l’actionnaire de référence n’est autre que le roi Mohammed VI, du puissant groupe français de cinéma Pathé, et pour lequel Al Mada s’est portée candidate au rachat de son réseau en Afrique. Un investissement potentiel qui englobera le Maroc, un pays qui mise de plus en plus sur le cinéma comme levier de développement à travers cette industrie culturelle. Le Maroc voit grand et en donne les gages.
Après avoir présenté devant le Parlement son projet de réforme de l’activité cinématographique pour la réhabiliter, le ministre de la Culture a vu son texte être adopté dans ses différents volets.
Le projet verra la réorganisation du Centre Cinématographique Marocain, CCM, en vue d’une plus grande efficacité et l’entrée en vigueur d’un nouvel arsenal réglementaire pour professionnaliser le secteur avec son corollaire de mesures strictes contre les privilèges.
Ce projet de restructuration rationnelle du management et de l’élargissement des prérogatives du CCM a été bien accueilli par les professionnels qui relèvent avec dépit que le volet des ressources pour le financement de la production nationale, qui reste à la base de toute nouvelle vision, a échappé à la tutelle dont le rôle s’est limité à une approche cosmétique, sans aller au nerf de la bataille, pour faire du cinéma un instrument de développement socio-économique à part entière.
Par Jalil Nouri
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