L’entraîneur du Raja, le Portugais Ricardo Sá Pinto a la fâcheuse habitude d’exaspérer les supporteurs du Raja de Casablanca par ses déclarations à l’emporte-pièce après les mauvais résultats du club. Depuis son arrivée, il se distingue par la manière simpliste et peu convaincante dont il justifie ces échecs.
La déontologie, que Sá Pinto semble ignorer, exige qu’un entraîneur digne de ce nom assume publiquement, devant les médias, sa part de responsabilité dans les contre-performances de son équipe. Cependant, ce dernier s’y refuse, préférant se perdre dans des explications abracadabrantes pour justifier les défaites.
Sa dernière déclaration, particulièrement controversée, concernait le mauvais rendement de ses joueurs lors du match face au club congolais de Manyema en Ligue des Champions africaine. Ce match, crucial pour rester dans la course à la qualification, s’est soldé par un nul. Sá Pinto a attribué ce résultat au manque de sommeil de ses joueurs, causé, selon lui, par un long voyage. Un argument fantaisiste et ridicule, surtout si l’on considère que le Raja menait au score avant de concéder l’égalisation. Cet échec résulte directement de son choix tactique de demander aux joueurs de se replier en défense, alors que la victoire était à portée de main.
Les supporteurs du Raja, excédés, continuent de tenir pour responsables le président Adil Hala et son comité directeur, qu’ils accusent d’avoir recruté un entraîneur au parcours modeste pour diriger une équipe ambitieuse. Ce choix paraît d’autant plus incompréhensible après la double consécration de la saison précédente sous la houlette du coach allemand Josef Zinnbauer, qui avait permis au Raja de vivre l’une des plus belles pages de son histoire.
« Vivement le départ du Portugais ! » crient les supporteurs en chœur lors des matchs, des rencontres auxquelles ils commencent à perdre goût face aux résultats décevants et au manque d’ambition affiché.
Par Jalil Nouri
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