Au cœur de la campagne présidentielle américaine, la lutte pour le Wisconsin se déroule dans une atmosphère électrique. Donald Trump, candidat républicain, n’a pas dévié de son approche controversée, mélangeant vulgarité et théâtralité lors de son dernier meeting au Fiserv Forum de Milwaukee. Ce rassemblement, qui s’est tenu dans la nuit du vendredi 1er novembre, a offert une scène peu conventionnelle où l’ancien président s’est plaint du placement de son micro, allant jusqu’à mimiquer un geste obscène, à l’amusement de ses partisans.
Pendant ce temps, à moins de 15 kilomètres de là, la candidate démocrate Kamala Harris s’adressait à ses électeurs au Centre d’exposition de la Foire d’État de West Allis, accentuant la division nette entre les deux camps. Les sondages révèlent une course extrêmement serrée, avec Harris menant Trump d’un point seulement, 49% contre 48%. Ce duel est d’autant plus crucial que le Wisconsin, un État pivot avec ses dix grands électeurs, pourrait déterminer l’issue de cette élection.
Trump, connu pour ne pas esquiver la controverse, a réitéré ses attaques personnelles envers ses rivaux démocrates, qualifiant Kamala Harris de « vice-présidente de m**** » et Joe Biden de « gros porc ». Ces déclarations exacerbent les tensions dans une compétition déjà marquée par une polarisation extrême.
La victoire de Trump en 2016 dans le Wisconsin, suivie par une défaite en 2020 face à Joe Biden, montre que les enjeux sont élevés et le résultat imprévisible. Alors que les candidats redoublent d’effort pour captiver les électeurs indécis, la stratégie de Trump de s’attaquer frontalement à ses adversaires et de choquer son audience souligne la nature de plus en plus théâtrale et polarisée de la politique américaine.