Le torchon brûle une nouvelle fois entre le Maroc et l’Algérie, mais cette fois sur les terrains de football féminin. La Confédération africaine de football (CAF) a annoncé, jeudi soir, l’ouverture d’une enquête officielle sur l’équipe féminine d’Algérie, après des soupçons de violations des règlements lors de la Coupe d’Afrique des Nations féminine, actuellement en cours au Maroc.
Au cœur de la polémique, un comportement jugé inacceptable : les joueuses et l’encadrement technique algériens ont délibérément masqué le drapeau marocain figurant sur leur accréditation et collé un ruban noir sur le logo de la Fédération royale marocaine de football sur leur banc de touche. Cette attitude a été observée lors du match d’ouverture du groupe B contre le Botswana, au stade Père Jégo à Casablanca, dimanche dernier.
Ce geste symbolique, interprété comme une provocation, a suscité une vague d’indignation dans l’opinion publique marocaine et même des critiques au sein même de la presse algérienne, qui y voit une dérive diplomatique malvenue sur un terrain sportif. La CAF, dans un communiqué succinct, a indiqué qu’aucun commentaire ne serait fait tant que l’enquête n’est pas finalisée.
Mais cette posture algérienne n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans un schéma plus large de déni officiel à l’égard du Maroc, comme en témoigne le refus du média public algérien de mentionner le Royaume lors de sa couverture de la Coupe du monde 2022, malgré la performance historique des Lions de l’Atlas.
Alors que le Maroc s’affirme de plus en plus comme une terre d’accueil majeure des événements sportifs en Afrique, l’Algérie semble s’enliser dans une politique de boycott symbolique dont les contours deviennent intenables, surtout à l’approche de la CAN 2025 prévue sur le sol marocain.
En conclusion, cette nouvelle dérive sur les terrains de sport, loin d’honorer l’esprit du fair-play et du respect mutuel, attriste profondément les observateurs des deux rives. Qu’ils soient Marocains ou Algériens, nombreux sont ceux qui désapprouvent ces attitudes hostiles et stériles, en rupture totale avec les valeurs du sport et les aspirations des peuples frères à une relation plus apaisée et fraternelle. Car au-delà des rivalités politiques, l’histoire, la culture et la géographie unissent bien plus qu’elles ne divisent, et seul un sursaut de sagesse permettra d’enclencher une dynamique d’apaisement tant attendue.