L’Algérie et la France traversent une nouvelle crise, exacerbée par une récente résolution du Parlement européen sur les droits de l’homme en Algérie, pour laquelle Alger tient la France responsable. Les tensions entre les deux nations, déjà en hausse suite à l’affaire d’Amira Bouraoui, militante franco-algérienne dont l’exfiltration avait déclenché une crise en février, ont été ravivées. Cette crise a entraîné le report de la visite du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, en France, prévue pour relancer sa carrière politique avant les élections présidentielles de 2024.
L’Algérie, consciente de l’importance de ses relations avec la France, a pourtant tenté de maintenir la visite présidentielle, d’abord reportée à mai, puis à juin. Cependant, l’adoption de la résolution par le Parlement européen le 11 mai, attribuée à l’influence des députés du parti du président Macron, a déclenché un nouvel épisode de tension. L’Algérie a exprimé sa colère contre le Parlement européen et directement contre Macron et son parti.
En réponse, le Parlement algérien a contesté la crédibilité des députés européens, les accusant de corruption. La résolution, adoptée par une majorité écrasante, condamne la répression de la liberté de la presse en Algérie et appelle à accorder aux journalistes emprisonnés l’accès à l’UE et à assister à leurs procès, plongeant encore davantage les relations franco-algériennes dans une nouvelle crise.