Tout le monde se souvient du « Rubygate » du surnom de la prostituée marocaine vivant en Italie qui avait traîné l’ancien premier ministre et magnat des médias, Selvio Berlusconi, devant les tribunaux qui l’avait acquitté.Un an après la mort de celui-ci, la justice rouvre son dossier.
De nouvelles accusations sont venues s’ajouter aux premiers chefs qui allaient du viol de mineure, à l’exploitation sexuelle en passant par la débauche et les actes pornographiques en réunion.Cette affaire avait secoué tout le microcosme politique avec ses ramifications.
Karima Mahroug, alias Ruby, avait 17 ans quand elle devenue la préférée de l’ancien premier ministre et milliardaire italien, pour égayer ses soirées privées, les célèbres « Bunga-Bunga » ou partouzes avec de jeunes filles pour reprendre le jargon utilisé par la presse italienne.
Devant le tribunal et pendant les mois qu’a duré le procès retentissant de Berlusconi, l’ancienne prostituée Karima, originaire de Khouribga,devenue depuis femme au foyer et mère de famille, a relaté dans les moindres détails le déroulement de ces soirées endiablées avec l’imagination sans retenue pour les actes pornographiques avec le septuagénaire et ses amis ainsi que les traumatismes physiques, psychologiques et psychiques qui en ont résulté longtemps après.Bien défendu, la bête politique s’en sortira par un acquittement douteux.
Mais voilà que de nouvelles preuves ont dépoussiéré récemment le dossier et l’ont fait ressortir de l’oubli.La presse s’en est saisi et a ressorti l’affaire Ruby ou « Rubygate » de l’oubli, sur la base de nouvelles accusations de la part d’autres victimes du prédateur, avec pour conséquences de convoquer Karima Mahroug de nouveau devant le tribunal pour des témoignages qui l’ont ressortie de l’anonymat.
Des années après le premier volet de cette affaire qui passionne toute l’Italie, la presse traque les victimes alors que l’accusé n’est plus là.
Par Jalil Nouri