Au Maroc, le drapeau national n’est pas qu’un simple emblème. Il incarne l’histoire, l’unité, les sacrifices et la souveraineté d’un peuple fier de son identité. Aussi, toute atteinte à ce symbole suscite une vive émotion et une réaction immédiate. Ce fut le cas à Tiznit, où un jeune homme de 30 ans a été condamné ce lundi par le tribunal de première instance à six mois de prison ferme et une amende de 5.000 dirhams pour avoir brûlé le drapeau national.
Les faits remontent à jeudi dernier, lorsque l’individu a arraché des drapeaux marocains installés sur le boulevard Sidi Abdelrahman dans le cadre des célébrations de la Fête du Trône, avant de les brûler publiquement. Un geste perçu comme une atteinte intolérable à la dignité du Royaume et à l’unité nationale, intervenant dans un contexte de commémoration hautement symbolique.
L’acte a immédiatement déclenché une mobilisation exceptionnelle des services de sécurité. Les autorités locales et les éléments de la police judiciaire, en coordination avec la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), ont déployé d’importants moyens pour retrouver le suspect, qui avait pris la fuite après son geste. Il a finalement été interpellé en dehors du périmètre urbain de Tiznit, grâce à des informations précises recueillies par les services de renseignement.
Jugé en flagrant délit pour « outrage au drapeau national », le prévenu a été présenté à la chambre correctionnelle en comparution immédiate. Le verdict est tombé ce lundi : six mois de prison ferme, une sanction qui se veut exemplaire et dissuasive.
Au-delà de la procédure judiciaire, cette affaire remet en lumière l’attachement viscéral des Marocains à leur drapeau, symbole suprême d’unité, de loyauté et de patriotisme. Qu’il flotte sur les sommets de l’Atlas, dans les villages reculés du Sud ou au cœur des grandes métropoles, le drapeau rouge frappé de l’étoile verte demeure intouchable, objet de respect absolu pour des millions de citoyens.
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