Le procureur général norvégien Sturla Henriksbø a annoncé ce lundi qu’un acte d’accusation formel a été déposé contre Marius Borg Høiby, le fils aîné de la princesse Mette-Marit. Il est désormais inculpé de 32 infractions, parmi lesquelles quatre viols, atteintes à la liberté personnelle, maltraitance dans le cadre des relations proches, actes de violence et enregistrements vidéo sans consentement.
Il encourt une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison. Le procureur a souligné la gravité des faits, qui « peuvent laisser des traces durables et détruire des vies ».
Une enquête approfondie de longue haleine
L’enquête, déclenchée à la suite de son arrestation le 4 août 2024, suite à une suspicion d’agression sur sa compagne, s’est progressivement étoffée. Plusieurs victimes – au nombre de 15 à 20, selon les estimations – ont déposé plainte. Marius Borg Høiby a reconnu certaines violences et menaces, mais nie les accusations de viol.
L’enquête, longue de dix mois, s’appuie sur des témoignages, messages texte, enregistrements et autres preuves numériques. Le procès est prévu pour janvier 2026.
Pas de traitement de faveur, insiste la justice
Le procureur Henriksbø a insisté sur un principe essentiel : l’égalité devant la loi. Le statut de membre de la famille royale ne doit ni l’avantager ni le désavantager dans le processus judiciaire.
Une affaire qui ébranle la monarchie
Ce scandale d’une ampleur inédite constitue un nouveau revers pour la monarchie norvégienne. Le cas de Marius Borg Høiby est décrit comme l’un des plus graves jamais instruits dans le pays depuis l’affaire Julio Kopseng. Il alimente une réflexion sur le rôle et les privilèges accordés aux membres non officiels de la famille royale.
La famille royale, à l’exception des déclarations sur le respect des procédures judiciaires, est restée très discrète. Cependant, elle a reconnu la gravité des accusations et précisé que la famille a reçu un soutien professionnel.
Vers une justice ordinaire pour un fils hors norme
Marius Borg Høiby, bien qu’étant le fils de la princesse héritière, est juridiquement un simple citoyen, sans titre officiel ni rôle public. Son cas souligne la détermination de la justice norvégienne à séparer l’individu de son ascendance, même royale.