Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi 23 octobre 2025 sous la présidence d’Aziz Akhannouch, a marqué une nouvelle étape dans la mise en œuvre des réformes sociales et économiques promises. À l’ordre du jour : des décisions à fort impact sur la vie des citoyens, la compétitivité des entreprises et la transition énergétique du Royaume.
Une promesse sociale tenue
Le Conseil a adopté le décret n° 2.23.715, présenté par la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah. Ce texte consacre la revalorisation des allocations familiales versées par la CNSS pour le quatrième, cinquième et sixième enfant, désormais fixées à 100 dirhams par mois.
Cette mesure, attendue depuis l’accord social du 30 avril 2022, bénéficie aux salariés du secteur privé avec effet rétroactif au 1er janvier 2023, assurant une égalité de traitement avec les fonctionnaires du secteur public. Une avancée sociale qui traduit la volonté du gouvernement d’améliorer le pouvoir d’achat des familles marocaines et de renforcer la cohésion sociale.
Des normes plus strictes pour les huiles végétales
Dans le secteur agricole et agroalimentaire, le décret n° 2.25.394, présenté par Ahmed Bouhari, vise à garantir la qualité et la sécurité sanitaire des graisses et huiles végétales destinées à la consommation.
Ce texte actualise le cadre réglementaire en conformité avec les normes internationales, encadrant désormais plus rigoureusement l’étiquetage, la présentation et la traçabilité des produits. Objectif : protéger la santé des consommateurs tout en soutenant la compétitivité des entreprises nationales dans les échanges commerciaux.
Transition énergétique : l’autoproduction encadrée
Sous l’impulsion de Leila Benali, ministre de la Transition Énergétique, le gouvernement a également validé le décret n° 2.25.100, qui définit les conditions de réalisation et d’exploitation des installations d’autoproduction d’électricité.
Ce texte précise les trois régimes prévus par la loi 82.21 : déclaration, approbation et autorisation, selon la taille et le niveau de raccordement des installations.
Une réforme essentielle pour encourager l’investissement privé dans les énergies renouvelables, tout en garantissant la sécurité et la stabilité du réseau national. La révision du plafond d’énergie excédentaire a toutefois été reportée à une prochaine session.
Des nominations stratégiques pour accompagner la réforme
Conformément à l’article 92 de la Constitution, le Conseil a approuvé une série de nominations à des postes de haute responsabilité.
Parmi elles :
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Zouhair Sekkali, directeur des Affaires Financières et Générales au ministère des Affaires Étrangères.
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Mohamed Amine Belhaj, directeur de la Diplomatie Économique.
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Ahmed Bouhjar, directeur de l’Institut Supérieur des Professions Infirmières et Techniques de Santé de Dakhla.
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Mohamed Baroui, directeur de l’Évaluation et du Contrôle Environnementaux.
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Ghita El Gharfi, directrice générale de l’EACCE.
Ces nominations viennent consolider l’efficacité administrative et la continuité des réformes structurelles.
En validant ces textes, le gouvernement confirme son engagement à mener de front les réformes sociales, économiques et énergétiques, tout en assurant une meilleure gouvernance publique.
Cette session du 23 octobre illustre une approche équilibrée entre solidarité nationale et performance économique, deux piliers du Maroc moderne.