Le virage opéré par le gouvernement dans sa politique de communication a été amorcé récemment lors du débat en commission sur le secteur de la santé, tenu en présence du ministre et suivi en direct par un large public, avec de rares coupures. La retransmission a offert l’intégralité des échanges, y compris les plus vifs, nombreux.
Il en sera de même, pour la première fois, avec le long débat sur le prochain budget, que le public est invité à suivre en direct, minute par minute et jour après jour, à la télévision et sur les réseaux sociaux. L’ensemble sera diffusé intégralement et en toute transparence, jusque dans les moindres détails, y compris les fréquentes interventions colériques de certains députés.
Connu pour être le débat le plus nourri et le plus serré de tout le programme gouvernemental, le projet de loi de finances donne habituellement lieu à des passes d’armes avec l’opposition, jusqu’au vote d’adoption, au terme de plusieurs semaines d’échanges, parfois très tard dans la nuit, week-ends compris sans relâche.
Les Marocains pourront ainsi se familiariser avec ses différents articles, l’état de l’économie et des finances publiques ainsi que leurs perspectives, y compris les points controversés que les élus disséqueront en direct dans un climat franc, parfois tendu.
Contrairement au débat sur le système de santé très intéressant par ses révélations, ce qui explique le succès de sa retransmission, son pendant budgétaire s’adresse davantage à un public averti. Pour le grand public, l’intérêt résidera surtout dans les prises de parole de certains parlementaires connus pour leur langage imagé et parfois sans retenue, comme le montrent les séances hebdomadaires.
La décision conjointe du gouvernement et du Parlement d’ouvrir ces débats au public à distance constitue une excellente initiative, motivée par la volonté de se rapprocher notamment des jeunes.











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C’est une bonne chose. La chaîne parlementaire dans mon pays d’origine existe depuis le 23 septembre 1998 et diffuse en direct l’intégralité des débats des députés. Certes, c’est pas Netflix, mais pour ceux qui s’y intéressent, on peut regarder exactement qui dit quoi quand.