Le Conseil de gouvernement, réuni ce jeudi à Rabat, a approuvé une série de textes réglementaires visant à renforcer le système national de santé. Ces mesures portent principalement sur l’amélioration du statut des professionnels de santé et la valorisation des enseignants-chercheurs en médecine.
Face à un déficit structurel en ressources humaines dans le secteur de la santé et à la faible attractivité du service public, notamment dans les zones reculées, le gouvernement poursuit la réforme ambitieuse lancée conformément aux Hautes Instructions Royales. À cet effet, plusieurs décrets ont été adoptés, notamment celui fixant le statut-type des professionnels de santé dans les Groupements sanitaires territoriaux (GST), une structure créée par la loi 08.22 et destinée à garantir une offre de soins plus équilibrée et plus accessible.
Présenté par le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, ce texte vise à encadrer les conditions d’emploi, de rémunération et de mobilité des professionnels de santé au sein de ces nouveaux groupements, tout en assurant la continuité des droits acquis par les fonctionnaires transférés. Le décret précise que les salaires continueront à être versés par le budget général de l’État et la Trésorerie générale du Royaume.
Dans le même cadre, un projet de décret a été validé pour fixer la date de début d’activité des GST de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, marquant une étape concrète vers l’opérationnalisation de cette nouvelle architecture sanitaire régionale.
Autre mesure forte : l’octroi d’un complément de rémunération aux enseignants-chercheurs en médecine, pharmacie et médecine dentaire. Ce décret, porté par le ministre de l’Enseignement supérieur, Azzedine El Midaoui, vise à garantir l’attractivité de ces fonctions et à renforcer leur engagement dans les actions de soins, de prévention et de gestion hospitalière.
Le gouvernement a également approuvé la modification du décret de 1999 encadrant le statut particulier de ce corps professoral, afin de l’adapter aux nouvelles exigences de la réforme du système de santé et d’assurer une meilleure cohérence entre les missions académiques, hospitalières et de recherche.
Ces décisions traduisent une volonté claire de revaloriser les ressources humaines, pilier central de toute réforme durable, et de mettre en œuvre une gouvernance institutionnelle rénovée pour un système de santé plus équitable, efficace et résilient.
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