Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a dressé un bilan jugé « positif » de l’action gouvernementale lors du point de presse hebdomadaire tenu jeudi à l’issue du Conseil de gouvernement. Selon lui, les indicateurs macroéconomiques affichent une nette amélioration en comparaison avec 2020.
Des recettes fiscales en forte progression
Les recettes fiscales de l’État sont passées de 199 milliards de dirhams en 2020 à une prévision d’environ 363 milliards en 2026. De même, les ressources ordinaires ont bondi de 229 milliards en 2020 à 427 milliards attendus en 2025. Dans le même temps, le déficit budgétaire, qui atteignait 7 % en 2020, a diminué progressivement pour se stabiliser à 3,5 % en 2024, avec un objectif de 3 % dès 2025, un niveau jugé « inédit » par Baitas.
Quant au taux d’endettement, il devrait reculer de 72 % en 2020 à 65,8 % en 2026. « Ces chiffres traduisent la capacité du gouvernement à préserver les équilibres macroéconomiques tout en menant des réformes sociales et économiques », a insisté le ministre.
Police environnementale : vers un renforcement du dispositif
Par ailleurs, le Conseil de gouvernement a adopté un projet de décret présenté par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, visant à assouplir les conditions de recrutement et d’exercice de la police environnementale.
Actuellement, le Royaume compte 48 inspecteurs (13 au niveau central et 35 au niveau régional) réalisant environ 1 200 opérations annuelles de contrôle sur les décharges, les carrières, les stations de traitement des eaux usées, les usines de déchets dangereux ou encore les huileries.
Le nouveau texte prévoit d’élargir leurs missions (contrôles, enquêtes, constats et procès-verbaux) et d’augmenter leur nombre à 80 inspecteurs d’ici 2026. Il ouvre également le recrutement à différentes catégories de fonctionnaires, réduit l’ancienneté requise à un an seulement, et étend les compétences au contrôle du littoral conformément à la loi 81.12.
Pour Baitas, cet ajustement vise à « doter le Maroc d’une police environnementale plus efficace et mieux armée face aux défis du développement durable ».