Réuni jeudi, le Conseil de gouvernement a approuvé le projet de décret n°2.25.539, modifiant le décret n°2.05.1012 du 3 mai 2006 relatif aux indemnités allouées aux enseignants pour les heures supplémentaires. Le texte a été présenté par Mohamed Saad Barada, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement préscolaire et du Sport.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la loi-cadre 51.17 sur l’éducation, la formation et la recherche scientifique, et plus particulièrement dans le prolongement de la feuille de route 2022-2026 de réforme du système éducatif. L’objectif affiché est clair : réduire le décrochage scolaire, améliorer la qualité de vie éducative dans les établissements publics et renforcer l’attractivité du métier d’enseignant.
Concrètement, le projet de décret apporte deux changements majeurs :
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Une revalorisation des indemnités actuellement en vigueur pour les heures supplémentaires, afin de les rendre plus motivantes pour les enseignants.
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Un relèvement du plafond des heures supplémentaires autorisées, avec l’ajout de deux heures hebdomadaires en plus des quotas précédemment fixés.
Ces ajustements visent à répondre à la demande croissante de soutien pédagogique, notamment dans les matières où la pression est forte, tout en mobilisant davantage les compétences déjà en place. Le gouvernement entend ainsi offrir un cadre plus incitatif, garantissant une meilleure disponibilité des enseignants dans l’enseignement public, sans alourdir excessivement leur charge de travail.
Cette décision, saluée comme une reconnaissance de l’effort des enseignants, soulève néanmoins des attentes : qu’elle soit suivie d’une véritable stratégie globale de valorisation du corps enseignant, élément central de toute réforme éducative durable.