Si ses motivations ne sont pas clairement établies, les experts informatiques spécialisés dans l’identification des auteurs de piratages de grande ampleur ont pu remonter la piste de celui qui serait à l’origine des dégâts importants survenus au sein de la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) et du ministère de l’Emploi. Les enquêtes sont toujours en cours, tout comme l’évaluation de l’impact de cette cyberattaque.
Contrairement à ce qui avait été initialement annoncé, il ne s’agirait pas d’un hacker ou d’un groupe de hackers algériens, mais d’un jeune Tunisien inscrit dans une université allemande.
Les mêmes experts ont retrouvé les traces de ce hacker, agissant seul, en découvrant son identité sur une plateforme dédiée aux développeurs de logiciels. Son nom d’utilisateur, son adresse email, son pays d’origine, ainsi que sa passion pour l’informatique ont été révélés. Il s’avère qu’il est ingénieur en cybersécurité dans la ville de Bochum, et poursuit actuellement des recherches dans un laboratoire universitaire après avoir achevé ses études.
Poursuivant leurs investigations après les révélations liées à cette opération visant des cibles sensibles et portant atteinte aux intérêts et à la sécurité du Royaume, les experts en sécurité informatique affirment qu’ils apporteront prochainement de nouveaux éléments permettant de cerner la véritable personnalité du hacker, ainsi que ses motivations réelles. Ce dernier aurait, selon certaines hypothèses, servi de « cheval de Troie » à d’autres hackers, probablement algériens, recrutés par des services spécialisés.
Plusieurs jours après le déclenchement de ces hostilités numériques, les hackers marocains connus sous le nom de « Fantômes de l’Atlas » poursuivent leurs opérations de représailles, ciblant ouvertement des sites sensibles en Algérie, et revendiquant leurs actions publiquement.
Par Jalil Nouri
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