Chaque année, à l’approche du mois du Ramadan, les personnes souffrant de problèmes de santé, notamment les maladies rénales, se demandent si elles peuvent jeûner en toute sécurité. Pendant le Ramadan, l’apport quotidien en eau change considérablement, obligeant les reins à travailler plus dur pour concentrer l’urine et éliminer les déchets. Par conséquent, certaines personnes atteintes de maladies rénales ne sont pas autorisées à jeûner.
Les patients atteints d’insuffisance rénale chronique sont les plus à risque. Le jeûne est déconseillé en cas d’insuffisance rénale chronique, car cela peut constituer un danger pour la vie des patients. Cependant, l’insuffisance rénale chronique modérée et stable peut permettre le jeûne, à condition d’une surveillance médicale continue. Le jeûne doit être interrompu en cas d’aggravation de la fonction rénale ou d’effets négatifs sur l’état du patient.
Le jeûne est également interdit en cas de néphropathie glomérulaire, interstitielle ou vasculaire en phase aiguë jusqu’à la guérison ou la stabilisation de la maladie. Les patients atteints de maladies rénales héréditaires nécessitant une compensation régulière de la perte d’eau et de sel ne sont pas autorisés à jeûner. Les patients insuffisants rénaux en dialyse ne peuvent pas jeûner en raison de leur état général souvent altéré, surtout si le patient est âgé, anémique, hypertendu ou présente un risque cardio-vasculaire élevé.
En ce qui concerne les patients atteints de lithiases rénales, le jeûne peut augmenter les risques de coliques néphrétiques. Il est conseillé de consulter un médecin avant le mois sacré pour évaluer le risque lithogène encouru et mettre en place des mesures préventives contre la récidive, même si le patient observe le jeûne du Ramadan.
Les personnes ayant subi une transplantation rénale ne doivent pas jeûner la première année. Ensuite, tout dépend de leur état de santé et de la présence ou non de complications. Les transplantés sont donc invités à suivre leur médecin traitant et à se conformer à ses prescriptions.
Enfin, il est essentiel de respecter les consignes du médecin lorsqu’il demande de ne pas jeûner. Les patients qui s’obstinent à jeûner risquent des complications sévères et l’aggravation de leur maladie. Les personnes âgées de plus de 70 ans doivent être particulièrement prudentes, car leurs reins ont une capacité réduite à gérer la surcharge de sels minéraux due à la déshydratation.