Annoncée tardivement, et faisant à titre exceptionnel du lundi 9 mai — suivant le week-end de la fête du Sacrifice — un jour férié dans les secteurs de la fonction publique et des collectivités territoriales, la mesure est en attente de généralisation de la part du secteur privé dès le début de la semaine prochaine, afin de permettre à ses employés d’en bénéficier également, l’activité tournant au ralenti dans tous les domaines.
Bien que le rituel du sacrifice ne soit pas observé cette année, en raison de la volonté de préserver le cheptel national, le pays pourrait connaître un fort mouvement de déplacements de population à l’occasion de la célébration de cette fête, qui reste maintenue dans tout son déroulement, à l’exception du sacrifice du mouton.
À la journée fériée qui a été ajoutée, viendra s’en greffer une autre : celle du vendredi précédant la fête, comme à l’accoutumée, en vertu des « ponts » que chacun s’octroie selon les permissions accordées — ou non — par les administrations. La tradition veut que cette fête soit celle qui dure le plus longtemps dans l’année.
Dès lors, et sans même attendre ce cadeau d’un jour supplémentaire, les réservations de séjours dans les établissements hôteliers des destinations touristiques du sud et du nord du pays pleuvaient déjà, laissant prévoir un afflux massif durant ce week-end ainsi prolongé. Certains téméraires iront jusqu’à inclure le mardi, voire la fin de la semaine suivante, pour prolonger leur escapade.
D’autant plus que cette année, la fête interviendra juste après le versement des salaires, et surtout que les dépenses habituellement allouées à l’achat du mouton seront inexistantes, ce qui renforcera les budgets consacrés aux voyages. L’Office national des chemins de fer a anticipé ces déplacements massifs, en programmant des trains supplémentaires et un renforcement important du trafic deux jours avant la fête, prévue le samedi.
Par Jalil Nouri
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