Le Maghreb rejette l’initiative algérienne visant à isoler le Maroc

La récente décision de l’Algérie de promouvoir une alliance maghrébine tripartite, impliquant la Tunisie et la Libye mais excluant le Maroc, continue de soulever des débats et des interrogations quant à ses répercussions régionales.

Suite à la rencontre entre le président algérien, son homologue tunisien et le président du Conseil présidentiel libyen, des discussions ont eu lieu entre ce dernier et le responsable des affaires étrangères du gouvernement d’union nationale libyen, ainsi que le Premier ministre, Ahmed Dabaiba, afin de discuter de la situation actuelle.

Cette initiative survient alors que le gouvernement libyen, représenté par le Parlement dirigé par Oussama Hammad, a réaffirmé son attachement à l’Union maghrébine dans une déclaration au journal Hespress, exprimant ainsi le consensus des différentes factions libyennes sur la nécessité de revitaliser cette union pour servir les intérêts communs des peuples de la région.

Les responsables libyens ont clarifié que leur participation à ces discussions ne vise pas à isoler un pays maghrébin de son environnement régional ni à détériorer les relations entre les nations. Au contraire, ils soulignent l’importance de la coopération régionale pour assurer la stabilité et la sécurité, notamment face aux menaces transfrontalières telles que le trafic d’armes et la traite des êtres humains.

Pour dissiper les doutes et clarifier les intentions derrière ces initiatives, les dirigeants libyens ont été invités à publier une déclaration expliquant les objectifs de leurs démarches, favorisant ainsi un dialogue constructif et évitant toute incompréhension.

Cependant, cette initiative a suscité des réserves quant à ses véritables motivations, notamment en ce qui concerne les relations entre le Maroc et la Libye. Les acteurs politiques libyens estiment que l’accent devrait être mis sur la revitalisation de l’Union maghrébine existante pour relever les défis actuels, tant sur le plan régional qu’international.

Malgré les pressions exercées sur Nouakchott pour la dissuader de participer à cette initiative, la Mauritanie reste convaincue de l’importance de l’inclusion du Maroc dans tout effort de coordination régionale, soulignant ainsi la nécessité d’une approche inclusive pour promouvoir la sécurité et la stabilité dans la région.

Cette situation a suscité la colère d’Alger, qui voit dans cette initiative une opportunité de redorer son image politique. Cependant, sans l’implication de la Mauritanie, ce plan risque de ne pas aboutir, mettant ainsi en échec les ambitions géopolitiques de l’Algérie et de la Tunisie.